Les enjeux de l’utilisation de la voiture électrique, la gouvernance locale et l’élection du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
Evoquant les enjeux de l’utilisation de la voiture électrique au Maroc, +L’Opinion+ constate qu’en 2023, seules 463 voitures électriques ont été vendues au Maroc, représentant moins de 0,3% de l’ensemble des ventes de l’année, relevant que ce chiffre dérisoire témoigne que le consommateur marocain privilégie toujours les moteurs thermiques et dans une moindre mesure les motorisations hybrides, et ce, bien que l’offre soit abondante dans le pays. Cela démontre aussi qu’en termes de mobilité, la transition écologique au Royaume a besoin d’un coup de pouce supplémentaire, note le journal.
Chaque voiture thermique achetée rend le consommateur vulnérable aux aléas du marché pétrolier, et le pays dépendant des importations énergétiques, ce qui n’est pas le cas de la voiture électrique, qui consomme une électricité en partie verte, et produite localement à travers les sources renouvelables, explique-t-il.
En somme, l’adoption en masse de la voiture électrique est, plus qu’une question climatique, un enjeu de souveraineté, estime-t-il.
Pour remporter cet enjeu, l’État doit penser aux incitations pour résoudre le problème des bornes de recharge, dont le Maroc ne compte que 150 actuellement, contre un besoin de 2500, selon les professionnels du secteur, propose-t-il. Il faudrait également s’attaquer au problème du prix des voitures électriques, jugé plus cher que celui des voitures thermiques, en imposant notamment une taxe aux voitures thermiques neuves, laquelle sera reversée comme subvention pour l’achat d’une voiture électrique, ajoute-t-il.
+L’Économiste+ constate que la gestion locale est encore l’un des talons d’Achille dans la problématique du développement, estimant qu’aujourd’hui, plus que jamais, la moralisation s’avère une nécessité incontournable pour lutter contre les maux qui gangrènent la bonne gouvernance, tels que la corruption le clientélisme et la mauvaise gestion.
Lancé dans sa dynamique de relance, le pays ne peut plus se permettre tous ces nids d’affairisme et de grave défaillance, estime le quotidien, soulignant l’importance majeure de stopper ce climat afin de recrédibiliser la gestion locale, voire la démocratie.
Face à des citoyens désabusés, la moralisation exige de sérieux mécanismes de contrôle et une mise en œuvre implacable de la loi, soutient-il.
Évoquant l’élection du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (CDH), +Al Bayane+ estime que le Maroc se hisse ainsi sur le toit du monde pour le compte de l’année 2024, plébiscité par la majorité de ses pairs au siège de l’ONU, tout en assénant un coup cinglant à ses ennemis jurés.
Cette élection montre également que notre pays a fait beaucoup d’efforts dans l’univers crucial des droits humains, en plaidant les valeurs de la paix, en fustigeant les atteintes éhontées aux libertés et en hébergeant les réfugiés opprimés, à travers le monde, explique la publication.
En interne, le Maroc mène un combat sans nul répit tant au niveau institutionnel qu’associatif en créant des organismes de l’Etat qui se consacrent à cette ébauche en synchronie avec les structures de la société civile, constate-t-il.
Aujourd’hui, le Maroc s’est frayé une place de choix dans le giron des nations respectueuses des idéaux au point de présider à présent le conseil de droits humains des Nations Unies, estime-t-il. Pour le journal, « le Royaume n’a plus de leçons à recevoir de l’Occident ».
HA/APA