L’accord agricole Maroc-UE, la situation socio-économique nationale, les perspectives pour 2019 et l’intention du Maroc d’organiser la Coupe du monde des Clubs, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
+Al Massae+ rapporte que la Commission européenne, soit l’exécutif des 28, a adopté, lundi dernier, l’accord agricole avec le Maroc, un accord qui s’applique à toute l’étendue du Royaume, malgré l’ingérence algérienne qui tentait de dicter à l’Europe la «carte» sur laquelle devait s’appliquer cet accord.
Un accord qui ne la concerne pourtant en rien, sauf que son obstruction prouve clairement qu’elle est bien le principal instigateur du conflit autour du Sahara marocain. Après ce premier uppercut renversant, le KO ne tardera pas puisque, le mercredi suivant, le Parlement européen de Strasbourg a donné son feu vert à cet accord en le votant à une majorité écrasante, écrit le quotidien.
Selon la publication, la portée de cet accord est d’autant plus importante que tous les produits agricoles, de pêche ou autres du Royaume, dont ceux issus de ses provinces du sud, sont désormais concernés par le libre-échange, conformément à l’accord d’association Maroc-UE.
Pour sa part, le quotidien +Al Ahdath Al Maghribia+ assure que la force juridique de ce texte réside dans deux faits importants. D’une part, la signature de l’accord agricole Maroc-UE est intervenue en bonne connaissance de cause et avec une forte conviction de la part des Européens. En effet, ces derniers ont envoyé plusieurs missions pour constater de visu la dynamique de développement que connaissent, dans tous les domaines, les provinces sahariennes du Maroc.
D’autre part, l’Union européenne a reçu, à Bruxelles, une importante délégation d’élus originaires du Sahara marocain, qui ont défendu le bien-fondé de la signature d’un accord agricole applicable sur tout le territoire marocain, et qui profiterait à toute sa population, sans exclusivité.
Le journal précise que l’onde de choc a été si forte à Alger et Tindouf que l’Union européenne a reconnu, à travers la signature de cet accord, la souveraineté du Maroc sur tous ses territoires. Mieux, quelques minutes seulement après l’adoption de l’accord agricole Maroc-UE, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, Federica Moghreni, a clairement laissé entendre aux Algériens, qui tiennent un fonds de commerce au sein du Parlement européen, que l’UE n’accepterait plus aucun parasitage de ses relations avec le Maroc. Elle a surtout ajouté que cet accord intervenait pour couronner 50 ans de coopération fructueuse Maroc-UE, et qu’il ouvrirait la voie à plus de prospérité en Afrique et dans le pourtour méditerranéen.
Au registre économique, +L’Economiste+ évoque les dernières prévisions du Haut-Commissariat au plan (HCP) pour l’économie nationale en 2019. D’après le quotidien, même si le petit frémissement sur les scénarios de croissance est toujours bon à rendre, la demande intérieure ne tire pas suffisamment. Ni d’ailleurs la demande extérieure qui reste aujourd’hui compromise.
Le journal relève ainsi qu’à force de louvoyer sur les réformes, les facteurs de vulnérabilité structurels finissent par alourdir les fragilités conjoncturelles, soulignant que certains dossiers sont traités de manière étonnamment superficielle, ou sans grandes ambitions.
Où sont en effet les ressorts « tout-terrain » de l’économie ? Les vrais leviers de la compétitivité : le capital humain, l’innovation, la recherche, l’efficience du service public et la réforme du marché du travail ? s’interroge-t-il.
Sur le même sujet, +Aujourd’hui le Maroc+ indique que le Haut-commissaire au plan (HCP), Ahmed Lahlimi, a fourni deux éléments qui donnent à réfléchir. Le premier renseigne sur l’ampleur des inégalités entre les différentes couches de la population. Pour une majorité de ménages marocains, le fruit du travail sert presque exclusivement à se loger et à manger, explique-t-il.
La deuxième information livrée en aparté est qu’à ce jour, aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc ne dispose pas d’une statistique simple mais
combien précieuse pour la prise de décision : le revenu moyen, estime l’éditorialiste.
Il se demande, par conséquent, comment peut-on espérer élaborer des politiques publiques bien ciblées si l’on ne dispose pas d’une donnée aussi élémentaire ?
Au volet sportif, +Assabah+ rapporte que lors de la 3e édition des Sommets exécutifs du football de la FIFA qui s’est tenue du 15 au 17 janvier à Marrakech, le Maroc a notifié au patron de la FIFA, Gianni Infantino, l’intention du Royaume de se porter candidat à l’organisation des éditions 2019 et 2020 de la Coupe du monde des clubs.
À en croire le quotidien, le Maroc entend rééditer l’accueil des compétitions de 2013 et 2014, et affiche qu’il est prêt à relever à nouveau le défi des deux prochaines éditions.
Le quotidien poursuit que Gianni Infantino a accueilli avec enthousiasme la proposition du Maroc, et qu’il considère que le Royaume dispose des capacités humaines, logistiques et des infrastructures sportives pour réussir l’organisation de cette compétition.
Les deux dernières éditions de la compétition ont été organisées aux Emirats et remportées par le Real Madrid, tandis que celles de 2013 et 2014, qui ont eu lieu au Maroc, ont été remportées respectivement par le Bayern de Munich et les Merengues.
HA/APA