Les quotidiens marocains parus ce lundi consacrent de larges commentaires à des sujets d’ordre économique et social notamment le système de facturation économique, le régime de change et la lutte contre le chômage.
+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que le système de facturation électronique entre dans nouvel épisode. Après le gouvernement et les syndicats des commerçants, c’est au tour du Parlement. En effet, une réunion est prévue en commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants entre les responsables gouvernementaux et les députés.
L’objectif est de comprendre la grogne des syndicats des commerçants qu’ont suscitée les nouvelles mesures fiscales et examiner l’application de certaines dispositions du CGI (Code général des impôts) spécialement en ce qui concerne la facturation, l’Identifiant commun de l’entreprise (ICE) et l’informatisation de la comptabilité ainsi que la facturation électronique. Et ce n’est pas fini. L’impact des grèves dans les rangs des commerçants et des professionnels sera aussi évalué, tout comme le volume des catégories ciblées par le nouveau dispositif et le traitement accordé par le gouvernement pour dépasser cette situation tendue, comme le fait savoir le journal.
Pour sa part, +L’Economiste+ souligne que le Maroc a adopté un nouveau régime de change il y a d’ici un an avec comme objectif d’arriver, à terme, à une flexibilité totale de la monnaie nationale. Et bien attendu, qui dit premier anniversaire dit premier bilan.
Selon la publication, en dépit des craintes qui ont précédé ce processus de réforme et qui avaient poussé les autorités à le retarder de plus de six mois, le dirham ne s’est pas du tout déprécié durant cette première année d’élargissement de sa bande de fluctuation. Bien au contraire, il s’est apprécié au terme de l’année 2018 comparativement au panier de cotation retenu par le royaume.
Le journal revient d’abord à la transaction entre Saham et Sanlam qui aurait injecter plus d’un milliard de dollars dans les réserves en devises du royaume. Ensuite, il y a cette réforme réglementaire qui a permis, tout au long de l’année dernière, aux bureaux de change de déposer leurs réserves en devises auprès des banques commerciales au lieu de la Banque centrale comme c’était le cas auparavant. Cela a sensiblement réduit le recours des banques à Bank Al-Maghrib pour se réapprovisionner en devises, avec tout l’impact que cela a pu avoir sur la fluctuation de la valeur du dirham.
+Akhbar Al Yaouam+ relève que un Marocain sur trois affirme que le plus grand problème auquel le Maroc est confronté est celui du chômage. C’est de loin le danger qui menace la société, bien plus que la corruption ou encore la pauvreté et l’exclusion sociale. Le pire, estime un Marocain sur neuf, c’est que le gouvernement n’a rien fait face à cette problématique.
Le quotidien cite les résultats d’une enquête réalisée récemment par Afrobaromètre, un réseau africain de recherche indépendant. D’après l’enquête, qui a concerné 1.200 personnes, seul 1% des sondés estime que le gouvernement déploie assez d’effort pour lutter contre le chômage alors que 87% d’entre eux affirment tout le contraire.
Toujours selon les chiffres de cette enquête, alors que 66% des Marocains estiment que le grand problème auquel le pays fait actuellement face est le chômage, 39% estiment que c’est plutôt le problème de la santé alors que 38% voient en la pauvreté et l’exclusion sociale le principal problème auquel le gouvernement doit tâcher de trouver une solution. Quant à la corruption, elle n’est mentionnée que par 20% des sondés et le manque d’infrastructures par 15% d’entre eux. La gouvernance économique préoccupe 10% des interrogés, la sécurité 6% ou l’eau potable 6%. Quant au logement et au transport public, ils n’ont été cités que par 5% d’entre eux.
+Al Ahdath Al Maghribia+ fait savoir qu’un registre national des services médiatiques verra le jour afin d’organiser le domaine des médias numériques et à consacrer la transparence dans l’accès au marché des médias et de l’audiovisuel.
Selon le ministère de la Culture et de la Communication – département de la communication, la création de ce registre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan pratique et exécutif du ministère visant à garantir le droit à l’information qui est une condition essentielle de la liberté d’expression au Royaume et à assurer le pluralisme des opinions dans un cadre responsable, indique la publication.
HA/APA