Les enjeux du lancement de l’initiative « Morocco Tech », les cotisations des médecins libéraux à l’AMO et le nouveau modèle de développement sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux du lancement de l’initiative de Morocco Tech, souligne qu’il s’agit d’une nouvelle marque nationale chargée de la promotion de la production digitale nationale et qui a pour ambition d’enclencher une dynamique transversale qui bénéficiera à l’ensemble des écosystèmes.
Cette marque se veut comme le « terreau » qui devrait « favoriser l’éclosion d’un écosystème digital en bonne et due forme », capable de séduire les compétences marocaines, très sollicitées sur le marché international, et dont quelque 600 profils n’hésitent pas à migrer vers d’autres cieux pour atteindre leur plein potentiel, juge l’éditorialiste.
Une mission qui s’annonce d’ores et déjà « ardue », vu la « faiblesse » des infrastructures digitales au Maroc, malgré le petit boost insufflé par la pandémie, fait-il remarquer, estimant que le label est ainsi condamné à mettre en place une réflexion pour juguler ce mouvement de migration de niche, aux impacts notables sur le développement du secteur, constate-t-il.
+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur les cotisations des médecins libéraux à l’AMO, écrit que le revenu forfaitaire pour servir de base au calcul des cotisations a été arrêté à l’équivalent de 4 fois le smig pour un médecin généraliste, soit environ 8.000 DH par mois, et 5,5 fois le smig pour un spécialiste, soit environ 15.000 DH par mois.
Les médecins libéraux soutiennent que les niveaux de cotisations et de revenus estimés vont les pénaliser, car inéquitables en comparaison avec d’autres professions libérales, constate le journal.
Or, pour ce qui est de l’iniquité, il s’agit là d’une donnée naturelle incontournable inhérente au principe de la solidarité qui est l’essence même de tout régime de couverture maladie et de retraites, relève-t-il, soulignant que les filets sociaux sont par définition basés sur la solidarité entre générations et entre classes de revenus.
Il se trouve en plus que les médecins, étant donné la noblesse de leur profession, sont les mieux placés pour être aux premières lignes d’une cause éminemment humaine et sociale telle que la solidarité, ajoute-t-il.
Sur un autre registre, +L’Economiste+ écrit qu’à l’heure où le pays met en branle une dynamique inédite qui nécessite l’implication, l’engagement et la vivacité de tous, « certaines situations nous renvoient hélas à nos véritables limites », dénonçant « l’irresponsabilité et du travail mal fait ou jamais achevé ».
Certes, le nouveau modèle de développement insiste sur une réorganisation innovante mettant le citoyen au centre des politiques publiques et permettant une desserte des services publics, et fait également mention d’approches de planification urbaine centrées sur la qualité du cadre de vie et sur la mixité sociale et fonctionnelle, mais pour parvenir à cette harmonie, il faudra éduquer, inculquer la beauté des choses, la fierté du travail bien fait ou encore le sens du devoir, à chacun des individus, préconise-t-il.
HA/APA