Le projet de loi de finances pour 2023 et la réforme de l’école publique sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.
+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que pour cette année 2023, « la tâche se trouve davantage complexifiée » à cause des paramètres conjoncturels et des priorités qui sont nombreuses, jugeant nécessaire de s’accorder sur des principes méthodologiques, notamment la hiérarchisation des priorités.
Pour ce faire, il sera nécessaire de partir sur un postulat de base important, à savoir qu’une loi de Finances, quel que soit le niveau des ressources et fonds mobilisés, ne peut pas apporter des solutions à tous les problèmes, suggère le quotidien.
Les réformes lourdes nécessiteront des budgets encore plus volumineux dans la santé, l’éducation, les retraites… sans oublier les menaces conjoncturelles qui se profilent et qui pourront mettre à rude épreuve les finances publiques comme la sécheresse, le stress hydrique, l’inflation et la flambée des prix, estime-t-il, appelant à arbitrer entre urgences et priorités.
Pour +L’Opinion+, le gouvernement a placé la réforme des systèmes de la Santé et de l’Éducation en tête de ses priorités, en leur accordant une enveloppe globale dépassant les 96 milliards de dirhams, contre près de 86 milliards DH en 2022, alors que les dépenses d’investissement du Budget général sont estimées à quelque 106 milliards DH.
C’est dire que malgré le contexte économique entaché par les multiples incertitudes et les risques substantiels qui floutent toutes les projections macroéconomiques, dont les risques de stagflation, le gouvernement n’a pas rétropédalé et a décidé de poursuivre sa marche vers les réformes structurelles annoncées en grande pompe lors des élections, relève le journal.
Des chantiers, dont le coût n’est pas du tout supportable par les trésoreries de l’Etat mais qui demeurent nécessaires pour l’édification de l’Etat social, objet d’attente de tous les Marocains, depuis plusieurs décennies, constate-t-il.
Il est vrai que les «concessions» fiscales faites par l’Etat dans le PLF 2023 sont vitales pour que la machine économique puisse rouler de nouveau et pour alléger la pression financière des ménages, mais pourvu qu’elles n’aient pas de répercussions sur les prochains exercices, met-il en garde.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur la réforme de l’enseignement, se demande si ce secteur devrait sans cesse attendre un “homme providentiel”, qui pourrait imposer son leadership, fédérer toutes les forces vives et décliner la vision stratégique de la réforme.
A chaque nomination, « on attend une feuille de route précisant le plan de travail”, mais le système est “tellement complexe et avec tellement de subtilités qu’aucun ministre ne peut en comprendre les rouages rapidement, surtout s’il est étranger au domaine”, fait-il remarquer.
Il estime inapproprié de “fonder tous les espoirs sur des personnes qui passent dans le secteur tels des éclairs”, estimant que la réforme devrait d’abord être un “état d’esprit” à insuffler auprès d’acteurs “soigneusement” sélectionnés, “de vrais piliers dont il faudrait garantir l’adhésion, par des incitations, de la reconnaissance et une liberté d’innover et d’oser sortir du cadre”.
HA/APA