Les quotidiens marocains parus ce mardi consacrent de larges commentaires à la signature de l’accord de pêche Maroc-UE, aux enjeux de la loi sur la déconcentration administrative et aux implications de la suspension des nouvelles mesures fiscales se rapportant aux commerçants.
+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que le partenariat stratégique multidimensionnel entre le Maroc et ses partenaires européens vient d’être renforcé par la signature, lundi, de l’accord de pêche entre le royaume et l’Union européenne (UE). Cet accord a été signé entre les deux parties à l’issue d’un processus de négociations qui a été mené à bien, en dépit des manœuvres et des campagnes mensongères orchestrées par le Polisario et ses commanditaires afin d’induire en erreur les partenaires européens.
En effet, ce partenariat a été consolidé dans le strict respect du principe de l’intégrité territoriale du royaume, souligne le quotidien. Cet accord, qui va étouffer le Polisario qui manœuvre encore désespérément sur le terrain, constate le quotidien, a été signé par Fouad Yazough, ambassadeur directeur général des relations bilatérales au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Odobescu Luminiţa Teodora, ambassadeur de la Roumanie, au nom de la présidence de l’Union européenne.
Cet accord, paraphé en juillet dernier à Rabat, a été conclu après la validation du texte par toutes les instances compétentes européennes. Conclu dans l’esprit d’un partenariat durable et de la confiance mutuelle caractérisant l’axe stratégique Rabat-Bruxelles, cet accord, qui précise les zones et les conditions de pêche ainsi que l’accès de la flotte européenne aux eaux marocaines, le nombre de navires (128) avec une augmentation du nombre des marins marocains, prévoit une contrepartie financière de 52.2 millions d’euros.
Dans le sillage, +Assabah+ souligne que cet accord conclu dans un objectif de préservation de la durabilité et des ressources halieutique et de la protection de l’environnement marin, couvre la zone de pêche s’étendant du parallèle 35 au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc au Cap Blanc dans le sud du Royaume.
+Aujourd’hui le Maroc+ clarifie les enjeux de la loi sur la déconcentration administrative des services de l’Etat. Ce texte ouvre une piste intéressante en matière de synergie des services publics et donne la latitude aux gestionnaires et responsables régionaux de décider eux-mêmes de l’architecture des services extérieurs qui peut ne pas être la même que celle au niveau central et ce en fonction des spécificités et des priorités locales, estime-t-il.
Ainsi, une région peut décider de regrouper deux ou plusieurs départements en un seul ou au contraire de scinder un département central en deux régionaux, si cela est nécessaire pour la servir sur le plan de développement et les priorités. Ce faisant, les régions pourront éventuellement réaliser des économies et des synergies intéressantes, explique-t-il.
Et, à l’heure où l’Etat central lui-même est à la recherche des moyens pour rationaliser ses dépenses, il serait intéressant d’explorer cette piste. Si ce n’est pas pour regrouper de départements au moins on pourrait le faire pour éliminer les nombreux doublons qui pèsent sur le budget, relève-t-il.
Commentant la suspension des nouvelles mesures fiscales se rapportant aux commerçants, +l’Economiste+ estime que même si le cahier des charges imposé par la loi de finances 2018 et entré en vigueur en janvier 2019 avait suscité beaucoup d’espoirs, notamment sur sa capacité de formaliser l’informel, la majorité semble désormais calmer le jeu, car elle aura redouté les conséquences d’une menace d’approvisionnement et de sanctions électorales.
Toutefois, la réforme reste justifiable à plusieurs titres. D’abord techniquement, la première mesure préconisée par la doctrine économique pour traiter les bulles spéculatives c’est celle de la transparence de l’information sur les stocks.
Ensuite, comment protéger l’égalité fiscale au sein des rapports de force qui basculent aux profits de ceux qui menacent ou vocifèrent le plus ou dont le lobby est le plus puissant ? s’interroge la publication.
HA/APA