Les droits de l’Homme au Maroc, les arriérés de paiement, les relations entre le Maroc et l’Algérie et le projet de loi sur l’enseignement et la formation sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+Aujourd’hui le Maroc+ revient sur les droits de l’homme au Maroc. Plus de 600 personnes viennent de se voir notifier de la part du Conseil national des droits de l’Homme les décisions définitives qui leur rendent justice dans le cadre de l’Instance équité et réconciliation (IER). Les bénéficiaires pourront désormais recevoir leurs indemnités pour un volume de 87 millions DH, constate le journal.
Mais au-delà de l’aspect pécuniaire, certes important, c’est surtout l’aspect moral et hautement symbolique du dossier qu’il faut retenir. Car une fois tous les dossiers des années dites de plomb instruits, traités et clôturés, la juridiction inventée pour la circonstance, en l’occurrence l’lER, devra naturellement cesser d’exister, car sans objet, relève-t-il.
Au passage, et c’est le plus important, l’épisode IER aura permis d’instaurer et d’institutionnaliser au Maroc la notion de la responsabilité imprescriptible de l’État dans le temps et dans l’espace. La preuve, malgré des dossiers incomplets et surtout la grande difficulté à reconstituer des événements et faits remontant à plusieurs décennies, les instances en charge de ces affaires ont continué à travailler pour que la vérité et la justice soient rétablies au profit des bénéficiaires concernés, soutient-il.
+L’Economiste+ aborde les arriérés de paiement. Le journal dénonce des moyennes d’arriérés sectoriels pointant à 374 jours, et ce dans des secteurs capitalistiques tels que le BTP.
Ce massacre ne se cantonne pas à des retards. Il engendre d’autres phénomènes qui font reculer le Maroc. D’abord, l’offre d’emploi a baissé significativement et on y signale des salaires impayés. Ensuite, depuis des années, le ministère du Logement s’est rendu invisible : aucun conseil, pas d’ajustement politique pour réduire l’investissement dans un domaine en crise, constate-t-il.
Enfin, la mise à genou du secteur se traduit par d’inchiffrables pertes de compétitivité sur le continent, alors même que l’Afrique a besoin de bâtisseurs plus proches d’elle que de constructeurs d’autres cultures, ajoute-t-il.
+L’Opinion+ revient sur les relations entre le Maroc et l’Algérie. Le Roi Mohammed VI ne manque pas une occasion pour envoyer des signaux, exhortant à la réconciliation, aux voisins algériens, afin de tourner la page d’une adversité géopolitique qui a été et demeure une entrave à la réalisation du rêve unioniste maghrébin.
Dans son discours à l’occasion du 20ème anniversaire de son intronisation, le Souverain a, encore une fois, fait acte de foi en l’importance vitale de bonnes relations avec le pays voisin de l’Est et en le regroupement, relève le quotidien.
Le contexte est d’autant plus propice que le peuple algérien vit, actuellement, une phase de transition dans l’évolution de son système politique. Par respect pour le peuple algérien et confiant en sa capacité à tracer lui-même et emprunter la voie qu’il s’est choisi, le Maroc a soigneusement évité de se mêler, constate-t-il.
+Al Akhbar+ rapporte que le projet de loi-cadre relatif au système de l’enseignement et de la formation qui vient d’être adopté vendredi dernier, à l’unanimité, par la Chambre des conseillers et en un temps record.
Il aura suffit, en effet, d’une semaine pour examiner et valider ce texte qui a été déposé au parlement il y a presque une année, le 5 septembre 2018, et a été au centre d’une polémique à la première Chambre, qui a donné lieu à un blocage de plusieurs mois. La loi-cadre ainsi adoptée devrait entrer en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire, écrit le quotidien. Ainsi, après son adoption à l’unanimité en commission, le projet de loi-cadre a obtenu 42 voix favorables des membres de la majorité et des groupes parlementaires du PAM et de la CGEM, alors que trois membres (de la CDT) de la Chambre ont voté contre et neuf, tous de l’Istiqlal, se sont abstenus lors du vote en séance plénière, précise le quotidien.
Au cours de cette séance plénière, le ministre de l’Éducation nationale, Said Amzazi, a souligné que le texte, qui constitue l’aboutissement d’un processus auquel ont d’ailleurs contribué différentes institutions constitutionnelles, s’inscrit dans «la continuité d’une dynamique renouvelée pour la réforme du système d’éducation et de formation, un processus qui illustre la ferme volonté royale de moderniser l’école marocaine et d’améliorer sa performance», souligne la publication.
HA/APA