L’aménagement du territoire, la sélection à l’entrée à l’Université et la problématique de la croissance sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+Les Inspiration Eco+ s’intéresse à l’aménagement du territoire. Le journal nous apprend ainsi que le gouvernement ouvre un dialogue national pour l’élaboration des grandes lignes d’une nouvelle politique publique d’aménagement du territoire.
A cet effet, une rencontre nationale, qui a réuni toutes les parties prenantes, s’est tenue lundi à Rabat en vue de marquer le lancement officiel de ce chantier. Il faut savoir que les concertations seront menées dans les différentes régions du pays et que l’avis des acteurs locaux et régionaux est indispensable.
Selon le quotidien, le dossier est étroitement lié aux chantiers stratégiques de la mise en œuvre de la régionalisation avancée, de la décentralisation et de la déconcentration administrative qui impose une nouvelle logique de territorialisation non seulement des services, mais aussi des politiques publiques.
Il faut dire que, même si la politique actuelle en matière d’aménagement a porté ses fruits sur bien des plans, il n’en demeure pas moins qu’elle a montré ses limites et a donc besoin d’une actualisation pour pouvoir être en mesure de prendre en compte les différentes évolutions, relève la publication.
Abordant la sélection à l’entrée à l’Université, +Aujourd’hui le Maroc+ déplore qu’au Maroc, mises à part quelques rares universités, facultés, écoles de commerce ou d’ingénieurs, publiques ou privées, le principe de la sélection à l’entrée n’ait jamais été activé.
Mais aujourd’hui que les universités publiques veulent faire jouer la sélection, les responsables ne doivent pas se tromper de cible : l’objectif de la sélection n’est pas de prendre uniquement les meilleurs et d’exclure tout le reste, met-il en garde, estimant que la sélection doit avoir pour but d’abord et avant tout de mieux orienter les étudiants vers les filières où ils peuvent exceller en fonction de leurs aptitudes.
Les futurs étudiants doivent eux aussi avoir le droit de choisir. Et pour cela, on doit leur fournir d’abord un outil d’aide à la décision qui n’est autre qu’un classement général de tous les établissements d’enseignement supérieur au Maroc, toutes catégories et toutes natures confondues, en fonction de leurs performances, suggère-t-il.
+L’Economiste+ revient sur la problématique de la croissance. Le Maroc vérifie, encore une fois, que l’absence de croissance, voire les régressions, créent des effets délétères d’auto-intoxication par de fausses informations. Les terribles enchaînements de sécheresse dans les années 1980-86 avaient permis l’installation d’une idée dominante: l’agriculture ne fonctionne pas car le Maroc est victime des latifundiaires privés, contrôlant de vastes propriétés qu’ils refusaient de mettre en valeur, alors que la réalité était précisément à l’opposé: l’immense majorité des fermes marocaines sont si petites que cela les empêche de rentabiliser les investissements, constate l’éditorialiste.
Le Maroc n’a jamais eu de crise aussi longue, aussi profonde que celle qu’il vit depuis presque une décennie. Il est alors compréhensible que chacun cherche une explication qui explique tout, qui soit facile et qui permette de désigner des coupables sans viser personne précisément : les rentes et les rentiers, relève-t-il.
HA/APA