La prolongation des mesures restrictives anti-Covid-19 au niveau de Casablanca, le développement du “Made in Morocco” et la question de la recherche scientifique sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
+L’Economiste+ rapporte que le gouvernement a décidé, jeudi, la prorogation de la mise en oeuvre des mesures décidées dans la préfecture de Casablanca le 7 septembre dernier, pour une deuxième période supplémentaire de 14 jours à partir du lundi 5 octobre.
Cette décision intervient suite aux conclusions des opérations de suivi et d’évaluation régulières effectuées par les comités de veille et de suivi de la préfecture de Casablanca, et en tenant compte des recommandations de la Commission scientifique spécialisée sur la nécessité de poursuivre les mesures nécessaires pour faire face à la propagation du coronavirus (Covid-19), indique un communiqué du gouvernement, cité par le quotidien.
Durant cette période, précise le gouvernement, les mesures prises auparavant seront maintenues sauf pour les établissements et instituts d’enseignement, qui ouvriront leurs portes à partir du 5 octobre pour une reprise des études dans l’ensemble des cycles et niveaux, en mode présentiel pour les apprenants dont les tuteurs ont opté pour ce mode. La reprise des études se fera dans le respect des mesures préventives décidées, et en veillant au suivi continu de la situation sanitaire dans l’ensemble de ces établissements, et à la prise des mesures nécessaires selon l’évolution de la situation épidémiologique, indique la même source.
+Aujourd’hui le Maroc+ estime qu’en cette période de crise sanitaire et économique, le salut peut provenir du développement du «made in Morocco», notant que certains grands groupes marocains ont déjà parcouru un chemin important.
C’est le cas pour le Groupe OCP qui vient de lancer sa filiale « OCP – Maintenance Solutions » spécialisée dans le développement de solutions hardware et software «Made in Morocco» et qui opère dans les interventions et expertise de pointe en maintenance industrielle, poursuit le journal, relevant qu’il est urgent et important aujourd’hui que d’autres groupes marocains s’inspirent de ce modèle. Notre proximité avec de grands pays consommateurs, notamment en Europe, peut bien faciliter les choses, insiste-t-il, faisant savoir que “le temps est venu pour que notre industrie voie plus grand”.
Sur un tout autre registre, +l’Opinion+ relève que la recherche-développement doit une fière chandelle à la pandémie du Coronavirus pour l’avoir mise au cœur du débat national, faisant ainsi ressortir son importance stratégique en matière de sécurité sanitaire, mais aussi en matière d’autonomie industrielle, de compétitivité économique et commerciale ou encore en matière d’enseignement. Le Maroc a longtemps tergiversé en la matière, accusant un énorme retard qui le situe en queue de peloton des nations qui investissent le plus en la matière, fait observer la publication, expliquant que l’Etat n’en est pas l’unique responsable puisque le privé, lui aussi, semble retenir son élan en contribuant chichement la R&D.
Cet état des lieux de la R&D au Maroc requiert la mise en place d’un plan de refonte du modèle de développement où la pierre angulaire serait le partenariat public-privé, conjugué avec la coopération internationale, souligne l’auteur, ajoutant qu’ « une réelle politique de développement de la recherche constitue en outre un solide rempart contre la fuite des cerveaux à l’étranger ».
HA/APA