Le Souverain marocain affirme avoir appris avec une profonde affliction et une vive émotion, la nouvelle du décès de l’ancien président algérien.
Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion au président algérien Abdelmajid Tebboune, suite au décès vendredi de l’ancien chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika.
Dans ce message, le Souverain marocain affirme avoir appris avec une profonde affliction et une vive émotion, la nouvelle du décès de l’ancien président algérien.
En cette douloureuse circonstance, il exprime au président algérien et, à travers lui, à la famille du défunt et au peuple algérien, « ses vives condoléances et sa sincère compassion ».
Le Souverain dit se remémorer les attaches particulières qui liaient le défunt au Maroc, que ce soit lors des périodes de l’enfance et des études dans la ville d’Oujda ou encore au temps du militantisme pour l’indépendance de l’Algérie sœur, ajoutant que l’histoire retient que feu Bouteflika a marqué une importante phase de l’histoire moderne de l’Algérie.
L’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika est décédé vendredi, à l’âge de 84 ans, a annoncé un communiqué la Présidence de la République algérienne.
Feu Abdelaziz Bouteflika avait été élu président de l’Algérie en 1999. Il a dû faire face à la guerre civile en son début de mandat. Il a ensuite pris les rênes du pays pendant près de vingt ans.
Il a fallu six semaines de manifestations d’une ampleur jamais vue et une montée au créneau du commandement militaire pour qu’il consente à céder le pouvoir.
Bouteflika s’apprêtait à briguer un cinquième mandat à la tête de l’Etat malgré son état de santé qui ne lui permettait pas de s’adresser à la nation et même d’apparaitre en public.
Né le 2 mars 1937 à Oujda, ville marocaine frontalière avec l’Algerie, Abdelaziz Bouteflika a grandi dans un milieu modeste, sa mère était gérante d’un bain public maure, un Hammam. A 19 ans, il abandonne ses études au lycée et rejoint l’insurrection armée contre la présence coloniale française dans son pays.
Lorsque la grève des étudiants est décidée par le Front de libération nationale (FLN), fer de lance de la lutte pour l’indépendance algérienne, en mai 1956, il rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN). Très vite, il est affecté au secrétariat de l’état-major général de l’armée des frontières, dont une partie est basée en Tunisie et l’autre au Maroc où il est né et a grandi. Il est alors appelé à travailler au sein de l’état-major avec le colonel Houari Boumediene, à Oujda, dont il devient l’homme de confiance et plus tard le fils spirituel.
A l’indépendance en 1962, il est nommé, à seulement 25 ans, ministre des Sports et du Tourisme, avant d’hériter un an plus tard du portefeuille des Affaires étrangères, qu’il conserve jusqu’en 1979.
En 1965, il soutient le coup d’Etat de son mentor, Houari Boumédiène, alors ministre de la Défense, qui renverse le président Ahmed Ben Bella. S’affirmant comme le dauphin de Boumédiène, qui décède en 1978, il est néanmoins écarté de la succession par l’armée, puis de la scène politique sur fond d’accusations de malversations. Il s’exile à Dubaï et Genève.
C’est pourtant l’armée qui l’impose en 1999. Il est sorti vainqueur de la présidentielle après le retrait de ses adversaires qui dénonçaient des fraudes.
HA/APA