Par Hicham Alaoui
Le Maroc, annoncé parmi les favoris incontestables pour remporter la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), a subi une élimination précoce en huitièmes de finale face à l’Afrique du Sud (0-2) lors d’une rencontre qui s’est déroulée mardi à San Pedro.
Les Lions de l’Atlas, ambitieux après leur demi-finale à la Coupe du Monde au Qatar, ont été confrontés à une réalité difficile par des Bafana Bafana impitoyables.
Le tournant du match a été marqué par le penalty raté en fin de partie par Achraf Hakimi. Si les « si » ne refont pas le monde, ils pèsent lourd dans le football. Les Marocains en sont particulièrement conscients, rappelant la demi-finale de l’Égypte où Hakim Ziyech avait manqué, précipitant la chute de l’équipe. Cette fois-ci, contre l’Afrique du Sud (0-2), c’est Achraf Hakimi qui a perdu sa lucidité au moment crucial.
Quatre ans après une élimination similaire face au Bénin en huitièmes de finale de la CAN, les Lions de l’Atlas revivent le même cauchemar. La ruminante pensée du penalty manqué en 2019 en Égypte par Hakim Ziyech hante à nouveau, cette fois-ci avec Achraf Hakimi.
Le match a été marqué par une supériorité des Sud-Africains, qui ont fait preuve d’un sang-froid remarquable et ont su saisir les opportunités pour terrasser leurs adversaires. Les Lions de l’Atlas, pourtant considérés comme favoris, n’ont jamais réellement maîtrisé la rencontre malgré un premier acte prometteur.
La déception est d’autant plus grande que le Maroc avait une voie dégagée avec les éliminations successives de l’Algérie, de la Tunisie, du Cameroun, de l’Égypte et surtout du Sénégal. Une occasion manquée pour les Lions de l’Atlas qui peinent à concrétiser leur statut de favoris. Depuis leur finale perdue contre la Tunisie en 2004, le Maroc collectionne les désillusions, malgré quelques performances notables.
Walid Regragui, le coach marocain, assume pleinement la responsabilité de cet échec prématuré. Malgré sa confiance initiale, il reconnait que la réalité du football africain peut rattraper n’importe quelle équipe à tout moment. Il promet de réfléchir et d’analyser les erreurs commises, tout en exprimant son espoir de se rattraper lors de la prochaine édition de la CAN en 2025, qui se aura lieu à domicile.
HA/APA