Le centre du Mali est le théâtre d’une multitude de groupes armés qui n’hésitent pas à agir pour servir leurs intérêts.
Depuis environ une semaine, une centaine de civils ont été pris en otage dans le centre du Mali, alors qu’ils voyageaient à bord d’au moins trois bus, arrêtés par des hommes armés et dirigés vers une forêt entre Bandiagara et Bankass, dans le centre du pays.
Cette prise d’otage a provoqué une forte tension parmi les populations locales de la région de Bandiagara. Certains habitants, se réclamant des forces vives, ont bloqué plusieurs routes pour protester contre l’insécurité croissante et mettre la pression sur les autorités, accusées de négliger leur sécurité.
Des manifestations ont éclaté non seulement à Bandiagara, mais aussi dans d’autres localités de la région. Certains ont même menacé d’intensifier leurs actions si des mesures concrètes ne sont pas prises pour libérer les otages et rétablir la sécurité.
Bien que des rumeurs de libération par l’armée malienne aient circulé récemment, la réalité demeure sombre, avec des attaques terroristes persistantes, un nombre croissant de déplacés et des critiques sévères sur l’inaction des forces armées dans la région.
Malgré la levée temporaire des barrages routiers par les forces vives de Bandiagara le vendredi 19 avril dernier, elles demeurent déterminées à les rétablir si des mesures concrètes ne sont pas prises pour garantir la sécurité des civils d’ici mercredi 24 avril prochain.
Alors que de nombreux soupçons pèsent sur les groupes terroristes, notamment la Katiba Macina, quant à leur responsabilité dans ces enlèvements, ce phénomène est devenu un business lucratif. D’autres groupes exigent également des rançons en échange de la libération des otages, souvent en représailles à des opérations militaires ou pour imposer leur volonté aux localités d’origine des otages.
Le centre du Mali est le théâtre d’une multitude de groupes armés qui n’hésitent pas à agir pour servir leurs intérêts. La région de Bandiagara est devenue le nouvel épicentre de l’insécurité dans le centre du Mali, avec une recrudescence de la violence armée difficile à contenir.
MD/ac/APA