L’ancien Premier ministre malien, actuellement en prison, sera édifié sur son sort en fin d’année.
La machine judiciaire s’emballe pour Soumeylou Boubèye Maïga. L’ancien chef du gouvernement malien devrait faire face, fin décembre, aux jurés de la Cour d’Assises chargée de juger les affaires de crimes économiques et de délinquance financières au Mali.
Cette figure majeure de la scène politique malienne, nommée à la Primature entre 2017 et 2019, est écrouée depuis le 26 août dernier dans une affaire de fraude présumée qui remonte en 2014 alors qu’il était ministre de La Défense.
Soumeylou Boubeye Maiga est soupçonné par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, « d’escroquerie, faux, usage de faux, et favoritisme » dans l’achat de l’avion présidentiel d’un montant de 20 milliards Fcfa en 2014. Des chefs d’accusations qui pourraient lui valoir un séjour prolongé en prison, s’il est reconnu coupable lors de son procès à la fin de l’année.
Le pensionnaire de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako ne bénéficiera pas de « traitement de faveur » à en croire, le chef d’État malien, le colonel Assimi Goïta. Le tombeur d’Ibrahima Boubacar Keïta (IBK), renversé du pouvoir le 18 août 2020, s’est engagé dans une croisade contre la « corruption » et la « délinquance financière ».
À cinq mois de la présidentielle (27 février 2022) à l’issue de laquelle la junte a promis de rendre le pouvoir aux civils, des partisans de l’ancien Premier ministre parlent de « purge politique » dans cette affaire classée selon eux « sans suite » en 2018.
Le leader de l’ASMA-CFP (Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques) à qui on prête de solides réseaux dans les milieux sécuritaires maliens et régionaux, ne s’est jamais exprimé publiquement sur les ambitions présidentielles qui lui sont prêtées par les responsables de son parti.
CD/APA