Le juge malien Moussa Diarra, du 1er Cabinet d’instruction du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, a ordonné, ce mardi 18 mars 2025, le maintien en détention provisoire de Mohamed Youssouf Bathily, alias Ras Bath.
Le juge malien Moussa Diarra a décidé de prolonger la détention du chroniqueur Rash Bath, incarcéré depuis le 28 mars 2023, dans le cadre de plusieurs accusations.
Ras Bath a été arrêté le 13 mars 2023 après avoir déclaré publiquement que l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, décédé en détention en mars 2022, avait été « assassiné« . Suite à ces propos, il a été inculpé pour « simulation d’infraction » et incarcéré le 28 mars 2023.
D’autres accusations ont également été formulées à son encontre, notamment l’association de malfaiteurs, l’atteinte au crédit de l’État et de ses institutions via les technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi que des crimes à caractère racial, régionaliste ou religieux. Ces charges s’appuient sur les articles 175, 147 et 57 du Code pénal malien, ainsi que sur les articles 55 et 56 de la loi n°2019-056 du 5 septembre 2019 relative à la répression de la cybercriminalité au Mali.
En première instance, Ras Bath a été acquitté des charges de simulation d’infraction. Cependant, le procureur a fait appel, et en mars 2024, la Cour d’appel l’a condamné à 18 mois de prison, dont 9 mois avec sursis.
Quant aux autres accusations, l’instruction est toujours en cours. Le maintien en détention de Ras Bath a été justifié par la gravité des faits et le risque que sa libération perturbe l’ordre public.
Décision du 18 mars 2025
Se fondant sur les articles 134 et 135 du Code de procédure pénale, le juge d’instruction a estimé que la détention provisoire reste nécessaire jusqu’à la tenue du procès. Avant la fin du mandat de dépôt, le 28 mars 2025, il a ordonné le renouvellement de la mesure.
Aucune date n’a été fixée pour un éventuel procès concernant les charges restantes. L’affaire continue de diviser l’opinion publique, notamment sur les questions de respect des procédures judiciaires et de liberté d’expression.
MD/te/Sf/APA