L’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, dénonce « les privations de liberté » dont sont victimes, au Mali, l’ancien président de la transition et son Premier ministre.
Fin mai dernier, Bah N’Daw avait remis sa démission ainsi que celle de Moctar Ouane au Colonel Assimi Goïta. Le chef de l’Etat et son Premier ministre, suite à un remaniement ministériel, s’étaient attirés les foudres du vice-président de la transition d’alors.
En août 2020, des militaires dirigés par le même Assimi Goïta avaient poussé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) vers la sortie. La non-reconduction de deux ministres issus de l’armée, avait entrainé l’arrestation de Bah N’Daw et de Moctar Ouane. Depuis, ces deux personnalités ne sont pas libres de leurs mouvements. Le premier se trouve au camp A des Forces armées et le second est assigné à résidence à Bamako.
Inacceptable selon Amnesty International qui plaide pour la fin de ces « détentions administratives illégales ». A en croire l’ONG de défense des droits humains, l’Etat malien, incarné par le colonel Assimi Goïta désormais président de la transition, ne dispose d’ « aucune base légale » pour agir de la sorte.
Pour Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique occidentale et centrale, la décision des autorités « s’apparente à une détention arbitraire en violation de l’article 4 de la Constitution malienne et de l’article 9.1 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par le pays ».
De ce fait, Amnesty International affirme que Bah N’Daw et Moctar Ouane doivent être libérés « immédiatement (et) sans conditions ». En outre, l’organisation s’insurge contre la détention, au camp militaire de Kati situé à 15 kilomètres de Bamako, la capitale, des généraux Mohamed Lamine Ballo et Souleymane Doucouré. Ces derniers avaient respectivement été nommés, lors du remaniement ministériel de mai, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, et ministre de la Défense.
ID/APA