Le mercredi 20 novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a condamné Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud à une peine de dix ans d’emprisonnement pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Tombouctou entre avril 2012 et janvier 2013.
Après la condamnation de Al Hassan ag Abdul à 10 ans d’emprisonnement, la juge présidente de la CPI, Kimberly Prost, a ordonné que le temps déjà passé en détention à La Haye soit déduit de la peine totale.
Al Hassan, ancien chef de la police islamique de Tombouctou affilié aux groupes armés Ansar Dine et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a été arrêté en 2018 et transféré à la CPI le 31 mars de la même année. Le procès s’est ouvert les 14 et 15 juillet 2020, avec la présentation des preuves par l’accusation, suivie des témoignages des victimes et des témoins.
Le 26 juin 2024, la Chambre de première instance X a reconnu Al Hassan coupable de plusieurs chefs d’accusation, notamment de torture, de persécution et d’autres actes inhumains. Cependant, il a été acquitté des charges liées aux crimes sexuels, tels que le viol et l’esclavage sexuel.
Lors de l’audience du 20 novembre 2024, la juge présidente a demandé à Al Hassan de se lever pour entendre sa sentence. Après avoir annoncé la peine de dix ans d’emprisonnement, elle a précisé que le temps déjà passé en détention serait déduit de la peine totale. Les parties, tant la défense que le procureur, disposent de 30 jours pour faire appel de cette décision.
La condamnation d’Al Hassan est perçue comme une étape significative dans la lutte contre l’impunité des crimes commis au Mali. Les représentants des victimes ont exprimé leur satisfaction quant à la reconnaissance des souffrances endurées, bien que certains regrettent les acquittements concernant les crimes sexuels.
MD/Sf/te/APA