Les réfugiés ont défié l’ultimatum du gouvernement de retourner au camp de réfugiés de Dzaleka avant le 15 avril, selon des informations suivies ici lundi.
Selon le Daily Times, la plupart des réfugiés n’ont pas tenu compte de l’ultimatum des autorités malawites qui leur demandaient de retourner dans le seul camp de réfugiés du pays avant samedi dernier, sous peine d’être expulsés de force de leurs maisons.
Une enquête menée par le journal dans la capitale Lilongwe et dans la deuxième ville Blantyre a révélé que les affaires continuaient comme d’habitude, la plupart des réfugiés travaillant toujours dans des magasins ou vendant des marchandises sur les marchés locaux malgré l’expiration de la date limite de retour au camp.
Dzaleka, situé près de Lilongwe, accueille des réfugiés et des demandeurs d’asile du Burundi, de la République démocratique du Congo, de l’Éthiopie, du Rwanda et de la Somalie.
Le camp devait initialement accueillir environ 10.000 réfugiés, mais il en compte aujourd’hui plus de 56.000.
La plupart des réfugiés ont quitté le camp pour chercher des opportunités économiques dans les communautés locales.
C’est la deuxième fois que les plus de 8.000 réfugiés qui se sont installés à l’extérieur du camp ignorent l’ordre du gouvernement de rentrer après une autre date limite fixée au 1er février.
Le ministère de la Sécurité intérieure affirme que le camp de Dzaleka dispose d’installations conformes aux normes internationales pour tous les réfugiés et demandeurs d’asile, notamment des écoles primaires et secondaires, un centre de santé et un marché public.
JN/lb/APA