Le Programme alimentaire mondial (PAM) lance un appel de 6,3 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires de plus de 51.000 réfugiés au Malawi, alors que des révélations sur l’insuffisance des ressources ont contraint l’agence des Nations Unies à réduire de 50% le soutien au camp de réfugiés de Dzaleka dans le pays.
Le directeur national par intérim du PAM, Simon Denhere, a indiqué que l’agence a progressivement réduit depuis 2020 la quantité des rations alimentaires qu’elle fournit aux réfugiés au Malawi, en raison d’une « insuffisance chronique de financement » et qu’elle lance un appel pour obtenir des ressources supplémentaires afin d’éviter d’autres réductions de l’aide.
« Nous craignons que la réduction des rations alimentaires n’exacerbe une situation de sécurité alimentaire déjà désastreuse et n’accroisse les difficultés des réfugiés résidant dans le camp de Dzaleka », a exprimé lundi M. Denhere.
Le financement supplémentaire demandé devrait permettre de « rétablir les rations alimentaires à leur niveau actuel jusqu’en juin 2024 », a-t-il ajouté.
Les réfugiés, qui sont principalement originaires de la région des Grands Lacs, reçoivent une aide mensuelle en espèces du PAM dans le camp – où ils sont confrontés à plusieurs défis, notamment des abris insuffisants et des services de santé, d’eau et d’assainissement inadéquats.
L’aide fournie a été conçue pour répondre aux besoins énergétiques minimaux recommandés de 2.100 kilocalories. M. Denhere a prévenu qu’à moins d’obtenir des fonds supplémentaires, le PAM n’avait d’autre choix que de réduire encore l’aide, ce qui risquerait de laisser des milliers de réfugiés en proie à des difficultés pour satisfaire leurs besoins nutritionnels.
En conséquence, les réfugiés recevront désormais une allocation en espèces de 5,90 dollars (6 300 MK) par personne et par mois. Ce montant est toutefois à peine suffisant pour couvrir les besoins alimentaires mensuels d’un individu.
Il a déclaré que l’état général de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le camp n’a cessé de se détériorer, principalement en raison de la flambée des prix des denrées alimentaires, de l’augmentation du nombre de réfugiés entrant dans le pays et du retour des réfugiés dans le camp dans le cadre de la politique d’encampement du gouvernement du Malawi.
JN/lb/APA