L’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, a annoncé lundi sa démission pour des « raisons de santé », après près de trois ans d’exercice dans cette fonction.
« Je dois reconnaître que ma santé ne me permet plus de subir autant de stress, j’ai donc demandé au secrétaire général (de l’ONU) de me libérer de mes fonctions », a écrit le diplomate libanais sur son compte personnel Twitter.
Né en 1951, il a été nommé en juin 2017 par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en tant que Représentant spécial et Chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL).
La Libye, qui a cessé pratiquement d’être un État constitué depuis la chute de Kadhafi, est aujourd’hui un terrain de parcours pour différentes parties étrangères qui se disputent, par Libyens interposés, ce territoire encore riche en ressources pétrolières.
Éclaté entre différentes milices et groupements armés très souvent constitués sur une base tribale, ce pays constitue aujourd’hui une poudrière qui menace directement la sécurité et la stabilité du Maghreb, de l’Afrique du Nord, mais aussi de la zone sahélienne, elle-même déjà parcourue par des factions terroristes ralliées à Al Qaïda.
Le gouvernement légitime de Fayez El Serraj, (GNA), reconnu par l’ONU et issu des accords de Skhirat, n’exerce sa souveraineté qu’à Tripoli même et ses environs.
Son principal opposant, le Maréchal Khalifa Haftar, lui mène une guerre sans merci depuis avril dernier à la faveur d’une vaste offensive lancée contre la capitale.
HA/APA