Le Conseil des Ministres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a recommandé aux Etats, à l’issue de son conclave de vendredi à Dakar, une série de mesures afin de maintenir une croissance vigoureuse des économies de la zone, a appris samedi APA au niveau de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
« Pour maintenir une croissance vigoureuse des économies de l’Union, dans un contexte d’incertitudes entourant les perspectives économiques mondiales, les Etats devront poursuivre les mesures visant à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer le climat des affaires, afin d’attirer davantage d’investisseurs privés, notamment dans les industries agro-alimentaires et manufacturières », ont notamment plaidé les ministres en charge de l’économie des pays membres de l’UEMOA. Ils ajoutent que les Etats devraient également accroître leurs ressources, en mettant un accent particulier sur les actions visant à élargir la base fiscale et à amener le taux de pression fiscale à l’objectif communautaire de 20% au terme de cette année 2019. Les ministres ont aussi insisté sur davantage de rationalisation les dépenses publiques pour une meilleure efficacité.
Sur l’ensemble de l’année 2018, le conseil des ministres a estimé le produit intérieur brut (PIB) de l’UEMOA à « 6,6%, niveau de croissance identique à celui de 2017, en lien principalement avec la bonne orientation du secteur des services ainsi que des activités commerciales, industrielles, portuaires et aéroportuaires ». Selon les ministres, ces performances appréciables se consolideraient en 2019, avec une croissance attendue à 6,8%.
Sur un autre registre, le conseil des ministres a relevé que pour l’ensemble de l’année 2018, le taux d’inflation s’est établi à 0,8% après 2,0% en 2017. Ils soulignent que les perspectives d’inflation font état d’une modération de la hausse des prix, avec une inflation en dessous de 2,0% (le taux d’inflation est attendu à 1,1% en 2019).
Concernant le déficit du solde des transactions courantes, il augmenterait de 0,1 point de pourcentage, en passant de 6,3% du PIB en 2017 à 6,4% en 2018, du fait du creusement de la balance commerciale. « Avec la consolidation des entrées nettes de capitaux, soulignent les ministres, les échanges extérieurs des pays de l’UEMOA se solderaient par un excédent global de 1.142,5 milliards de FCFA après 304,1 milliards de FCFA en 2017 ». Les réserves officielles de change de l’UEMOA assurent 4,7 mois d’importations des biens et services, niveau inchangé par rapport au troisième trimestre 2018.
MS/cd/APA