Abidjan abrite la 1e édition du Sommet sur les investissements dans les systèmes de santé en Afrique, les 11 et 12 février 2025, autour du thème : « La santé, catalyseur de l’industrie du sport en Afrique ».
En Afrique, le domaine du sport connaît une croissance fulgurante, marquée par l’émergence de talents sportifs et l’organisation d’événements internationaux. Cependant, la santé sportive y est encore en phase de développement, avec un besoin criard d’infrastructures adéquates et de professionnels compétents.
Un sommet sur la santé se tiendra à Abidjan en février, un évènement d’envergure internationale qui vise à apporter des réponses sur l’investissement en santé. Il est organisé par Semen Africa Consulting, un cabinet de conseil en intelligence économique et médicale, fondé à Casablanca, en 2020, par le Dr Laetitia Makita-Ngadi.
Investir dans la santé sportive s’avère crucial pour appuyer la croissance de l’industrie du sport sur le continent. Toutefois, cela implique une collaboration étroite entre les gouvernements, le secteur privé et les organisations sportives.
Cela, afin de créer un écosystème propice à la santé et au bien-être des athlètes et de la population dans son ensemble. En tant que catalyseur, la santé sportive possède le potentiel de métamorphoser l’industrie du sport en un pilier économique durable pour l’Afrique.
Sur le plan économique, la santé sportive a le potentiel de dynamiser l’économie en générant des emplois, en attirant des investissements et en produisant des revenus via les services médicaux associés au sport.
Sur 49 centres médicaux d’excellence agréés par la FIFA, seuls sept se trouvent sur le continent africain (Algérie, Égypte, Maroc, Sénégal, Afrique du Sud, Tunisie, Zimbabwe). Par conséquent, la médecine du sport doit jouer un rôle majeur, assurant la santé et la performance optimale des athlètes.
Avec un marché annuel estimé à 512 milliards de dollars, l’économie du sport profite d’une croissance mondiale à un rythme d’au moins 5% par an. Des pays comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar y voient un véritable levier de croissance pour remplacer à terme les pétrodollars.
Alors que le continent africain pourrait bénéficier d’une croissance annuelle du marché du sport d’environ 8%, l’économie du sport ne représente encore que 0,5% du PIB africain contre 2 % à l’échelle mondiale.
« Nous incitons les acteurs clés à mesurer la portée économique colossale et les opportunités tangibles du secteur de la santé, afin d’y attirer des investissements massifs et variés offrant une rentabilité certaine et entraînant de facto un cercle vertueux », a dit Dr Laetitia Makita-Ngadi.
Les axes de discussions porteront sur les politiques de soutien au développement de la médecine sportive, les investissements et les mécanismes de financement des systèmes de santé, les collaborations et les partenariats internationaux.
Le Sommet tablera également sur les facteurs sociaux, culturels et économiques qui influencent la santé sportive en Afrique, ainsi que la qualité des soins, la formation du personnel, la technologie et l’innovation.
La rencontre vise une approche holistique sur la vie des projets afin de faciliter les synergies et l’implémentation de projets viables, crédibles, entre partenaires qui souhaitent contribuer à la transformation de l’industrie du sport en Afrique.
AP/Sf/APA