La campagne, qui a utilisé près d’un tiers du stock mondial de vaccins, a ciblé 89 worédas, y compris les populations vulnérables comme les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les réfugiés venus du Soudan.
Malgré les défis posés par le conflit en cours et les crises humanitaires, la couverture vaccinale contre le choléra a atteint un taux remarquable de 98,4 % en Ethiopie. Cette réussite est attribuée au leadership fort de l’Institut éthiopien de santé publique (EPHI) et à la collaboration de nombreux partenaires.
Le choléra reste une menace importante pour la santé publique en Éthiopie, avec une recrudescence des cas ces derniers mois, en particulier dans les régions touchées par le conflit. L’épidémie a exacerbé la crise humanitaire, mettant à rude épreuve des systèmes de santé déjà fragiles.
Pour lutter contre la propagation du choléra, le gouvernement a mis en œuvre une stratégie de réponse globale, comprenant l’amélioration de l’assainissement, le traitement de l’eau et l’engagement des communautés. Cependant, de graves pénuries de financement continuent d’entraver les progrès.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a joué un rôle déterminant dans la lutte contre le choléra en Éthiopie, en apportant son expertise technique, ses fournitures et son personnel. Elle a également joué un rôle crucial dans l’obtention des vaccins nécessaires par l’intermédiaire de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI).
Si la campagne de vaccination est une étape cruciale dans la lutte contre l’épidémie, il est essentiel de s’attaquer aux causes sous-jacentes du choléra, tels que les mauvaises conditions d’hygiène et l’accès limité à l’eau potable. Des investissements soutenus dans ces domaines sont essentiels pour prévenir de nouvelles épidémies et protéger la santé de la population.
La situation en Éthiopie est encore compliquée par une épidémie croissante de rougeole, qui a été exacerbée par la pénurie de vaccins. Cette double crise sanitaire souligne la nécessité urgente d’un soutien accru de la part de la communauté internationale.
ABJ/lb/te/APA