L’Ong Médecins Sans Frontières (MSF) a indiqué, mardi à Conakry, que seuls 65% des personnes vivant avec le VIH en Guinée connaissent leur statut, s’inquiétant également de la baisse des financements de la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose dans le pays.
S’exprimant devant la presse, Dr Christine Bismansha, coordonnatrice du projet VIH de MSF à Conakry, a noté des lacunes dans la réponse au VIH qui sont « malheureusement présentes » à tous les niveaux.
« La chaîne d’approvisionnement en médicaments essentiels est extrêmement faible, entrainant des ruptures parfois sévères dans de nombreux centres de santé du pays. Les tests de charge virale ne sont souvent pas disponibles et les services de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant restent un défi majeur », a-t-elle indiqué, insistant qu’en Guinée « seuls 65% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut ».
Abondant dans le même sens, Arnaud Badinier, chef de mission de MSF à Conakry a ajouté que la lutte contre le VIH en Guinée accuse « un grand retard » par rapport au reste du continent africain. « Entre 2010 et 2016, le nombre de nouveaux cas du VIH en Guinée n’a diminué que de 5% alors que la région de l’Afrique de l’ouest et du centre a enregistré une baisse de 12%. Durant cette même période, les décès ont augmenté de 7% en Guinée alors qu’ils ont diminué de 27% dans la région et de 37% dans le reste de l’Afrique », a fait savoir Badinier.
En ce qui concerne la tuberculose, Arnaud Badinier a déclaré que le taux de décès dû à la tuberculose a augmenté de 4% l’année passée contre une diminution de 5% en Afrique de l’ouest et du centre.
SD/te/APA