En Guinée, l’ancien puissant ministre de la défense sous Alpha Condé a comparu ce lundi 20 mars 2023 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières ( CRIEF).
Mohamed Diané, incarcéré depuis le 06 avril 2022 a comparu devant la Cour. Vêtu en blanc, l’ex6ministre est venu répondre des charges des faits de détournement des deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux pour lesquelles il est en détention.
A la barre devant le juge audiencier Francis Kova Zoumanigui, l’accusé a rejeté les faits qui lui sont reprochés. « Je rejette en bloc toutes les charges », a-t-il declaré à la barre. Les parties au procès n’ont pas rentrer dans les débats de fond pour cette première audience.
Depuis l’annonce de l’ouverture de son procès, la défense de l’ex-puissant ministre d’Alpha Condé n’a cessé de rappeler que le dossier n’est pas à une phase de jugement devant la CRIEF.
Pour les avocats de Dr Mohamed Diané, cette juridiction spéciale mise en place pour traquer les délinquants financiers doit renvoyer le dossier et attendre jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce sur la recevabilité ou pas du pourvoi qu’ils « ont formulé » , a indiqué Me Almamy Samory Traoré, l’un des conseils du ministre.
Cet argument de la défense de Diané ne passe pas chez la partie civile. Les avocats de cette partie au procès soutiennent que c’est l’accusé lui-même qui a sollicité l’ouverture de son procès. Maintenant, c’est chose faite.
« Malheureusement pour lui, la loi ne lui est pas profitable » a déclaré Me Pépé Antoine Lamah qui espère que la Cour « va balayer d’un revers de la main « les prétendus arguments qui ont soutenu cette allégation et qu’en fin ce débat puisse s’ouvrir, que triomphe la vérité dans cette affaire ».
L’ex premier ministre Ibrahima Kassory Fofana était attendu à la barre pour sa première comparution. Pour des raisons de maladie, son procès a été renvoyé au 17 avril 2023 à 9h00.
Idem pour l’ex-président de l’assemblée nationale Amadou Damaro dont le procès devrait s’ouvrir ce 20 mars, l’affaire le concernant a été renvoyée au jeudi 6 avril.
Cet ancien parlementaire est poursuivi pour détournement des deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité.
APA/ASD