Le président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG), Dansa Kourouma, a regretté mardi la tournure prise par la manifestation organisée hier par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), soulignant que « ces manifestations n’étaient pas opportunes » vu le contexte.
Pour Dansa Kourouma en effet, les opposants pouvaient juste « organiser des sit-in », ce qui aurait permis aux élèves qui viennent « de reprendre le chemin de l’école » dans le pays d’étudier « tranquillement ».
« Les manifestants doivent éviter de bruler les pneus dans la rue, barricader la route empêchant ceux qui veulent aller travailler. Ils ne doivent pas s’attaquer aux forces de l’ordre. La manifestation est légale, mais il ne faut pas violer le droit des autres », a martelé le président du CNOSCG dans une interview exclusive avec APAnews.
Appelant à prendre en compte le droit des autres citoyens, M. Kourouma a aussi dénoncé le mutisme de l’Etat face aux nombreuses victimes enregistrées ces dernières années dans le cadre des manifestations, notant qu’il lui revient « de situer les responsabilités dans ces bavures ».
Sur l’appel au dialogue d’Alpha Condé, il dit souhaiter que les leaders de l’opposition saisissent la main tendue. « Ce n’est pas par la violence qu’on va trouver la solution, mais plutôt en dialoguant. S’il y avait eu dialogue on allait éviter ces morts d’Homme », a-t-il indiqué.
Le bilan des manifestations initiées en Guinée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) contre un éventuel 3e mandat du président Condé, est toujours l’objet controverse car là où l’opposition fait état de cinq morts le gouvernement parle de deux décès, dont un gendarme.
SD/odl/cat/APA