Le Groupe national de contact et de dialogue pour la paix (GNC), une organisation composée d’anciens ministres, a désapprouvé, vendredi à Conakry, le débat sur la constitution.
Selon l’ancien ministre de la Justice, Pr Salifou Sylla, président dudit groupe, ce débat qui soupçonne le président Alpha Condé de vouloir changer la constitution pour briguer un troisième mandat, n’est fondé « ni sur un texte, ni sur un cadre de concertation ».
« Le groupe national de contact estime que les conditions du débat actuel sur la constitution est une violation de la loi fondamentale qui régit le fonctionnement de l’Etat jusqu’à nouvel ordre. Cette loi fondamentale doit être respectée de tous », a affirmé Pr Salifou Sylla au cours d’une conférence de presse.
A son avis, ce débat « paralyse l’administration, oppose les citoyens, perturbe l’économie nationale, exacerbe l’ethnocentrisme, corrompt nos transactions économiques et financiers avec l’étranger et occasionnent des pertes en vies humaines ».
« A défaut d’un arrêt pur et simple de ce débat qui n’est fondé ni sur un texte, ni sur un cadre de concertation, le Groupe National de Contact recommande de surseoir purement et simplement à ce débat et d’arrêter toutes manifestations de part et d’autre », a martelé l’ancien ministre de la Justice, indiquant que « l’avenir de la Guinée et des Guinéens en dépend car, il n’y aura pas de paix et de développement sans la sécurité et la justice pour tous les fils du pays ».
Les manifestations du Front national pour la défense de la constitution (Fndc) contre toute modification constitutionnelle devant permettre au président Condé de briguer un troisième mandat se multiplient depuis plusieurs semaines en Guinée. Elles ont fait une vingtaine de morts.
SD/te/APA