Des militaires ont pris d’assaut le Palais du gouvernement ce mardi 1er février 2022, en plein Conseil des ministres.
Un après-midi mouvementé à Bissau. En plein Conseil des ministres, des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre autour du palais du gouvernement. Dans la capitale bissau-guinéenne, des témoins décrivent des mouvements importants de militaires. La sécurité a été renforcée autour de certains bâtiments officiels.
Ces bruits de bottes ont provoqué la confusion au sein des populations qui ont vidé le centre-ville. Par mesure de précaution, les écoles ont également libéré leurs élèves en attendant de voir l’évolution de la situation.
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dit suivre « avec une grande préoccupation la situation en Guinée-Bissau ».
« La Cédéao condamne cette tentative de coup d’Etat et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissaco Embaló et des membres de son gouvernement », poursuit le texte.
L’organisation sous-régionale demande aux militaires de retourner dans leurs casernes et de maintenir une posture républicaine.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1973, a connu plusieurs coup d’Etat. Le dernier date du 12 avril 2012, survenu entre les deux tours d’une élection présidentielle contestée.
Des militaires avaient occupé la radio nationale, le siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc), avant d’attaquer à la roquette la résidence du Premier ministre sortant, Carlos Gomes Júnior. Le président de la République par intérim, Raimundo Pereira, avait été arrêté à sa résidence ainsi que son chef de gouvernement.
ARD/te/APA