Le Délégué général au pèlerinage à la Mecque, Abdou Aziz Kébé, a insisté au Grand Oral d’APA sur les obligations à accomplir par les pèlerins pour valider l’accomplissement du cinquième pilier de leur religion, soulignant qu’un de ses partenaires, en l’occurrence le Centre d’études et de formation en islam (Cerfi), s’avère un précieux appui dans ce domaine.
« Ce n’est pas la peine pour la formation de faire beaucoup de théorie. Il faut se focaliser sur les piliers, sur ce qui est fondamental, nécessaire ou sur ce qui peut gâcher notre pèlerinage », a dit M. Kébé qui était lundi l’invité du 7e numéro du Grand Oral d’APA.
En prolongement de la formation du Cerfi, des membres de la Délégation générale au pèlerinage se rendent, selon M. Kébé, à l’intérieur du pays pour « discuter avec les agences (privées) et leurs pèlerins sur le pèlerinage et son importance sur leur comportement ».
Suspendue pour le moment, cette formation « reprendra à la fin du ramadan, juste un peu avant les premiers vols », a précisé M. Kébé, relevant au passage la présence de formatrices lors de ces sessions.
« Nous nous sommes rendu compte qu’il y a une féminisation du pèlerinage. Et la présence des guides femmes était moindre dans la commission. L’année dernière, nous avons renforcé cette commission religieuse. Et cette année également, nous allons faire la même chose », a indiqué le Délégué général au pèlerinage avant d’insister sur l’étape de Mouna où commence « en vérité » le pèlerinage mais où également « les plaintes » des pèlerins sénégalais auprès des organisateurs sont le plus souvent notées.
Commentant l’étape de Mouna, un lieu désertique à environ 5 km à l’Est de La Mecque, il a rappelé : « on nous dit : sortez de vos maisons, descendez de vos lits, déshabillez-vous, voilez-vous de cet étoffe, sortez de la ville, allez dans le désert, couchez-vous par terre… ».
Comment, au vu de cela, on peut «demander des commodités d’hôtellerie », s’est-il interrogé avant de demander aux pèlerins de bien vouloir se plier à la dimension de « retraite » –synonyme de privation– de ce lieu sacré.
Au final, a relevé le Délégué général au pèlerinage du Sénégal, « personne ne fait mieux que nous dans la sous-région » en matière d’organisation du pèlerinage à la Mecque.
A titre d’exemple, a-t-il indiqué, « un pays comme la Côte d’Ivoire a reproduit le cahier de charges sénégalais et cela semble aller comme sur des roulettes ».
« Elle (la Côte d’Ivoire) était venue en 2016 ici. Ils ont pris notre cahier de charges et sont allés (l’appliquer). Et maintenant, je peux dire qu’ils sont meilleurs que nous », a affirmé dans un sourire Abdou Aziz Kébé, par ailleurs islamologue et professeur au département arabe de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar.
ODL/cat/APA