Dix organisations et associations ont exhorté l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à engager un dialogue avec les familles des martyrs et blessés de la Révolution avant l’adoption du projet de loi modifiant le décret-loi n°20 relatif à la Fondation « Fidaa ».
Créée en vertu du décret-loi n°2022-20 du 9 avril 2022, la Fondation « Fidaa » est une institution publique tunisienne, placée sous la tutelle de la présidence de la République. Elle a pour mission principale de fournir une reconnaissance et un soutien concret aux familles des martyrs et blessés de la Révolution de 2011, ainsi qu’aux victimes d’actes terroristes parmi les forces armées, les agents des forces de sécurité intérieure et des douanes.
Dans une déclaration publiée mardi et reprise par l’agence de presse tunisienne, ces organisations ont exprimé leur opposition à ce qu’elles qualifient de « politique de deux poids, deux mesures » à l’égard des parties concernées par ce projet de loi.
Les signataires soutiennent la revendication du groupe « Fek El-Irtibat » (Désengagement), qui appelle au maintien du décret-loi n°97 de 2011, modifié par la loi n°26 de 2012, comme cadre juridique garantissant les droits des familles des martyrs et des blessés.
Ces organisations ont également affiché leur solidarité avec le mouvement de protestation organisé mardi par « Fek El-Irtibat » devant l’ARP, contre le projet de loi en question.
L’ARP a débuté mardi l’examen en plénière du texte visant à amender le décret-loi n°20 sur la Fondation Fidaa.
Parmi les organisations signataires figurent notamment l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), ainsi que plusieurs autres structures de défense des droits et libertés.
SL/Sf/te/APA