Le Colloque des peuples africains pour la démocratie en Afrique (COPADA), visant la paix et la stabilité sur le continent, a été lancé ce mardi 09 décembre 2024, à Abidjan, en présence de 30 délégations venues de divers pays d’Afrique.
Initié par l’Ivoirien Siméon Konan Kouadio, président d’Initiative pour la paix (IPP), le colloque sur la démocratie en Afrique sera éclaté sur le continent. Il aura pour thème « Afrique et démocratie, quel modèle démocratique pour une Afrique souveraine, sécurisée, stable, intégrée, paisible et prospère ? »
Selon Siméon Konan Kouadio, ex-candidat malheureux à la présidentielle ivoirienne de 2010, le COPADA « durera près de six années » et se déroulera en plusieurs étapes avec, entre autres, des pré-colloques organisés dans les 54 pays du continent et laa diaspora.
Après les pré-colloques qui se tiendront dans les différents pays, suivront des assises, ainsi que la restitution des résultats des réflexions aux institutions. Les recommandations devraient servir à faire le plaidoyer auprès des dirigeants dans l’optique de renforcer la démocratie en Afrique.
Ce sont au total 1 100 ouvrages qui seront produits à la suite du COPADA. La représentante spéciale de l’Union africaine, Mayuma Kala, a salué cette initiative en ce sens que le thème que le colloque aborde, à savoir la démocratie en Afrique, fait partie des axes de réflexions de l’Agenda 2063 de l’UA.
Pour Siméon Konan, le bilan tragique de la crise post-électorale ivoirienne avec son corollaire de 3 000 morts, a conduit à la mise en place de cette plateforme de réflexion basée sur les valeurs de dialogue et de paix propres à l’Afrique, en vue d’éviter des évènements de ce genre sur le continent.
« La nécessité de convoquer tout ce que l’Afrique a de profond s’est imposé comme une mission sacrée pour moi. C’est la raison de la réunion de toutes les forces vives de l’Afrique pour repenser notre continent », a fait savoir M. Siméon Konan.
Ce colloque, insinuera-t-il, ne sera pas comme les autres, mais bien plus, en ce sens qu’il sera l’affaire des Africains dans toute leur composante. Il espère qu’« au terme de ce processus qui démarre, l’Afrique aura conçu les outils de sa renaissance ».
Léon Rivière, représentant du Bureau régional de l’Unesco à Dakar, a soutenu que « la démocratie doit être perçue comme un outil pour répondre aux aspirations des peuples et non seulement comme un mécanisme institutionnel ».
« La démocratie est un voyage, non une destination. Ce voyage est fait de progrès, d’ajustements et parfois de recul », a déclaré Léon Rivière. Pour lui, la démocratie est ancrée dans l’esprit de tous, c’est pourquoi l’Unesco travaille à asseoir la culture de la citoyenneté en chaque homme.
Parmi les délégations venues prendre part au lancement de ce colloque panafricain sur la démocratie, figuraient des représentants de pays tels que le Mali, le Sénégal, le Burkina, le Gabon, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud.
AP/Sf/APA