Des agents de cinq ministères ont été formés du 2 au 13 décembres 2024, lors d’un séminaire à Abidjan, sur des modules visant à internaliser l’audit et le contrôle interne dans l’administration publique.
Ce séminaire, initié par l’Inspecteur général d’Etat, a pour objectif l’élaboration de la cartographie des risques, le plan de mitigation et d’audit interne dans les ministères. Pour cette formation cinq ministères ont été retenus.
Les cinq ministères retenus sont, le ministère de la Justice et des droits de l’homme, le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Jeunesse et de l’insertion professionnelle, le ministère de la Lutte contre la pauvreté et le ministère des Sports et du cadre de vie.
Le programme, exécuté par le Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS), est financé par la Banque mondiale (BM) et l’Etat de Côte d’Ivoire.
Selon M. Souleymane Serey, expert-comptable et consultant, il s’agit d’internaliser l’audit et le contrôle interne dans l’administration publique, en élaborant la cartographie des risques, le plan de mitigation et le plan d’audit des ministères sectoriels.
Le risque, expliquera-t-il, est « un événement incertain qui peut handicaper ou impacter la réalisation des objectifs escomptés. Donc, il est bon d’identifier et d’évaluer ces risques pour augmenter les chances d’atteindre les objectifs » des programmes.
Le suivi devrait être opéré par l’Inspection générale d’Etat, ainsi que les inspecteurs ministériels et les autres acteurs impliqués dans le processus de mise en œuvre du budget programme de l’Etat de Côte d’Ivoire, a-t-il renseigné.
Ce projet s’inscrit dans le cadre des réformes des finances publiques. M. Souleymane Serey a fait savoir que cette activité permet également d’internaliser les directives de l’UEMOA dans l’administration ivoirienne concernant l’audit interne.
Pour Moussa Doumbia, inspecteur d’Etat, « ça été un cadre de partage d’expériences et d’approfondissement des connaissances ». Il a, toutefois, souhaité que tous les participants s’approprient cet outil qu’est la cartographie des risques.
Tous les ministères devraient adopter cet outil, car l’audit basé sur les risques permet d’« aller à la performance » et de réduire les risques, à travers des stratégies préalablement établies, pour une performance des projets, a-t-il dit.
Après ce séminaire qui a permis d’instruire les participants sur l’élaboration théorique de la carte de risques, d’un plan de maîtrise des risques et d’un plan d’audit basé sur les risques, il est prévu une phase pratique dans les différents ministères.
AP/APA