Une série d’événements libéraux d’envergure internationale dénommée « Abidjan, capitale mondiale du libéralisme en 2024 », a été lancée ce lundi 6 mai 2024, à l’occasion de cet atelier régional des jeunes libéraux africains.
A l’ouverture de cet atelier régional, Mme Kawtar Mawas, présidente de la Jeunesse libérale africaine pour la liberté (Alyf), s’est félicitée de ce que cet évènement marque une étape importante pour la promotion du libéralisme en Afrique.
Le libéralisme, dira-t-elle, est une philosophie politique et économique qui a façonné les sociétés les plus prospères. Ce concept repose sur plusieurs valeurs fondamentales, entre autres, la propriété privée et la liberté du marché.
« Ces principes ont permis à de nombreux pays de connaître une prospérité, une croissance économique soutenue et un progrès social remarquable », a soutenu la présidente de la Jeunesse libérale africaine pour la liberté (Alyf).
Elle a fait observer que lorsque le président Alassane Ouattara prenait les rênes de la Côte d’Ivoire, en 2011, le pays sortait d’une décennie de crise politique et économique. Mais, grâce à une politique libérale soutenue, il a redressé l’économie du pays et l’a propulsé sur la voie du développement.
« Ce succès économique s’est traduit par la création de millions d’emplois et des investissements massifs, (et aujourd’hui) on peut dire fièrement que la Côte d’Ivoire est devenue un modèle de développement pour toute l’Afrique », a-t-elle ajouté.
Toutefois, relèvera-t-elle, en insinuant que « le libéralisme ne se résume pas uniquement à la prospérité matérielle, c’est aussi une philosophie politique qui place la liberté du citoyen au cœur de ses préoccupations ».
Pour elle, « la montée du populisme menace les acquis démocratiques qui ont été obtenus durement. Et face à cette tendance, nous devons affirmer avec force que la démocratie, fondée sur le respect des libertés fondamentales, est le seul moyen de garantir la stabilité politique et économique ».
La présidente de Alyf notera que « les outils nécessaires pour relever ces défis, c’est en promouvant l’ouverture du commerce international et le dialogue interculturel », car, « seule, une Afrique unie et ouverte à l’extérieur peut tirer profit des atouts offerts par la mondialisation ».
Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, représentant du RHDP (pouvoir) auprès de l’organisation mondiale libérale, a créé en octobre 1998 la première organisation des Jeunesses libérales de Côte d’Ivoire (OJLCI).
« J’ai été jeune, j’ai grandi et je suis devenu adulte, mais je continue de croire que le libéralisme est la seule réponse crédible pour l’Afrique. Le libéralisme, est plus qu’une idéologie ; c’est la vraie réponse à nos aspirations les plus profondes », a-t-il déclaré.
« C’est la liberté économique qui peut créer un environnement de confiance pour l’investissement des entrepreneurs », a-t-il poursuivi, estimant que ce sont les libertés civiles et politiques qui nourrissent l’engagement citoyen et permettent à chaque individu de s’exprimer.
« Ensemble, bâtissons des institutions fortes, renforçons la gouvernance et créons un environnement où la liberté d’entreprendre et d’innover est le moteur du progrès. Nous avons l’opportunité, et plus encore, la responsabilité, de modeler l’Afrique de demain », a lancé Sidi Touré.
Les participants de cet évènement sont issus du Sénégal, de la Guinée, du Togo, du Bénin, de la RDC, du Congo, du Burkina Faso. Cet atelier a été une occasion de renforcer les convictions et de renforcer les liens de fraternité entre les partisans du libéralisme.
« Dans un contexte où les courants de populisme et le néo-panafricanisme donnent de la voix et soulèvent des vagues de radicalisme susceptibles d’entraîner notre continent dans un isolationnisme dangereux et préjudiciable, votre mission est désormais un impératif », a dit la ministre d’Etat, Anne Ouloto, à l’endroit des participants.
La Côte d’Ivoire a été désignée pour accueillir une série d’événements libéraux d’envergure internationale, ce qui confère au pays le statut de « capitale mondiale du libéralisme et des libéraux pour l’année 2024 ».
AP/APA