La présidence ougandaise a annoncé qu’elle recherchait dix milliards de shillings (soit plus de 2,7 millions de dollars) pour acquérir de nouveaux véhicules en vue de remplacer la flotte officielle vieillissante.
Dans une déclaration rendue publique jeudi, Immaculate Namara, commissaire adjointe au Cabinet du président, a souligné la nécessité de renforcer les financements pour répondre aux défis importants auxquels la State House fait face, notamment pour le renouvellement de ses véhicules.
S’exprimant devant la commission des affaires présidentielles le 13 janvier 2025, Namara a précisé qu’une somme de 2 704 609 dollars était essentielle pour garantir un transport efficace et répondre aux besoins croissants du cabinet présidentiel.
« La State House nécessite six milliards de shillings supplémentaires pour remplacer ses véhicules vieillissants et maintenir la flotte en bon état. Actuellement, quatre milliards de shillings ont été alloués aux équipements de transport, laissant un déficit important. Ce manque de financement impacte la capacité du président et du vice-président à réaliser leurs activités de mobilisation, surtout à l’approche de la saison électorale », a expliqué Namara.
Elle a aussi fait remarquer que le vieillissement de la flotte entraîne des pannes fréquentes, une augmentation des coûts de maintenance et une baisse d’efficacité.
« Les véhicules dont nous dépendons sont obsolètes et peu fiables. À l’approche des élections, un transport fiable est crucial pour assurer l’efficacité des activités de la State House », a-t-elle ajouté.
Les responsables de la State House, dirigés par la contrôleure Jane Barekye, ont présenté un budget global de 399 milliards de shillings pour l’exercice 2025/2026, notant que la création annuelle de nouvelles unités présidentielles a ajouté une pression financière supplémentaire. Ils ont également souligné que certaines unités, telles que l’unité anti-corruption et l’unité de renseignement fiscal, nécessitent trois milliards de shillings supplémentaires pour couvrir les salaires et gratifications.
« Toutefois, comme vous le savez, un budget supplémentaire a déjà été prévu pour cet exercice financier. Ce supplément n’a pas été intégré dans le budget prévisionnel, ce qui laisse un besoin de 4,626 milliards de shillings », a précisé Barekye.
Au-delà des problèmes de transport, Namara a insisté sur l’importance de tenir les promesses présidentielles datant de 2013 et 2014, soulignant que leur réalisation renforcerait la confiance du public et améliorerait l’efficacité des services.
Les membres du comité ont exprimé des préoccupations concernant les contraintes opérationnelles et l’utilisation judicieuse des fonds demandés. Le député d’Iki Iki, Robert Kasolo, a remis en question la pertinence de la création de nouvelles unités et de l’utilisation de l’argent des contribuables.
« Malgré les fonds alloués à la lutte contre la corruption, faisons-nous vraiment des progrès ou devons-nous admettre que nous avons échoué ? », a-t-il questionné.
WN/as/fss/Sf/te/APA