Katinan Koné, un cadre du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, a dénoncé ce lundi 28 octobre 2024, l’inscription de la Côte d’Ivoire par le Groupe d’action financière (GAFI) sur la liste grise pour le blanchiment d’argent de la corruption et du crime.
Selon M. Justin Koné Katinan, président du Conseil stratégique et politique (CSP) du PPA-CI, la présence de la Côte d’Ivoire sur cette liste revient à dire que « la gouvernance économique du RHDP (le parti au pouvoir) est mauvaise ».
La présence de la Côte d’Ivoire sur cette « liste grise vient confirmer la corruption endémique » dans le pays, a-t-il dit, affirmant que « l’économie de la drogue présente en Côte d’Ivoire », ce qui alimente les réseaux parallèles.
En outre, dira-t-il, les activités clandestines d’orpaillage et le poids écrasant du secteur informel favorisent les réseaux parallèles. Tout cela, étant « facilité par l’élitisme du système bancaire » qui favorise les « circuits parallèles ».
Pour lui, la conséquence de cette décision, « c’est que le gouvernement doit prendre des mesures draconiennes et rigoureuses » qui permettent des contrôles rigoureux au niveau des transactions financières.
Citant le journal français Le Monde, Katinan Koné, a déclaré que « la Côte d’Ivoire est le théâtre privilégié du blanchiment d’argent du Hezbollah ». Il affirme que « le RHDP nous envoie sur une pente raide ».
« Nous avons le devoir d’offrir une alternative à la Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi, dénonçant par ailleurs le phénomène du « Woubisme (homosexualité) qui est l’expression d’une sorte de prostitution masculine ».
La réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale est une question « vitale » et de « rupture » pour le parti, a-t-il dit, soulignant que « nulle part le juge n’a prononcé la déchéance des droits civiques et politiques contre Laurent Gbagbo ».
Pour lui, le RHDP a un « mépris » vis-à-vis des « libertés » des Ivoiriens, citant les condamnations et les poursuites judiciaires « arbitraires » ayant visé Koua Justin et Damana Pickass, des leaders politiques, membres du PPA-CI.
A cela s’ajoute, l’arrestation de Pulchérie Gbalet, figure de la société civile ivoirienne, des manifestants contre la vie chère, celle des compagnons de l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Soro Guillaume, a-t-il ajouté.
Il a appelé les hommes politiques au dialogue, rappelant qu’« en politique, il faut savoir mettre la limite dans les contradictions. Lorsqu’il n’y a pas de limite, des solutions malhonnêtes, des solutions dangereuses naissent dans l’esprit des gens ».
AP/Sf/APA