La Côte d’Ivoire a consenti d’importants efforts, ces dernières années, en matière de lutte contre la corruption en mettant en place des institutions de contrôle de l’action gouvernementale.
Selon le rapport 2023 de l’ONG Transparency International, sur l’Indice de perception de la corruption (IPC) la Côte d’Ivoire gagne, en un an, trois points et 12 places, soit un score de 40/100 avec un rang de 87e sur 180 pays en 2023 contre 37/100 en 2022 et un rang de 99e/180.
Ce résultat obtenu par la Côte d’Ivoire est dû aux instruments et organes de lutte contre la corruption mis en œuvre dans le secteur public, ainsi que les réformes juridiques, institutionnelles et des actions entreprises en matière de dénonciation et de répression des actes de corruption.
Au plan juridique et institutionnel, l’Etat a créée un Pôle pénal économique et financier, une Agence de recouvrement et de gestion des avoirs criminels, ainsi que des plateformes de signalement et de dénonciation des actes de corruption (Spacia et Signalis).
La Côte d’Ivoire s’est d’ailleurs dotée d’une loi relative à la déclaration du patrimoine des personnes assujetties, ouvrant des poursuites judiciaires et des sanctions administratives à l’encontre des agents et hauts cadres de l’administration publique reconnus coupables d’actes de corruption.
En dépit de cette performance, Transparency encourage la Côte d’Ivoire à poursuivre ses efforts pour relever les défis auxquels elle est encore confrontée en matière de lutte contre la corruption, un fléau qui inhibe, voire entrave le bon fonctionnement des institutions.
La Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) s’est engagée à mobiliser tous les moyens pour lutter contre la corruption et les infractions assimilées afin de permettre à la Côte d’Ivoire de franchir un score de 50/100 de l’IPC d’ici à 2026, soit un gain projeté de trois points par an.
Cette institution, chargée de promouvoir la bonne gouvernance, envisage d’élaborer un Plan stratégique 2024-2026 et de mettre en œuvre un Programme d’appui à l’opérationnalisation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption avec d’autres entités.
Elle veut, en outre, contribuer à renforcer le cadre juridique et réglementaire en matière de déclaration du patrimoine des personnes assujetties pour lutter contre l’enrichissement illicite et le blanchiment des capitaux.
La HABG projette également de mettre sur pied l’Académie régionale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption pour renforcer les capacités des acteurs du secteur public, privé et de la société civile ; dans l’optique de la prévention et de la lutte contre ce fléau.
AP/APA