L’organisation onusienne s’attèle à stimuler l’innovation auprès des acteurs clés afin de permettre l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) qui connaissent un « retard » en Afrique.
Tidiane Boye, le représentant de l’Organisation des Nation Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) pour la Côte d’Ivoire et le Togo, a pris part, ce jeudi 30 mai 2024, à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan à un échange autour des ODD et de la RSE.
Cet échange, organisé par le Centre d’études et de recherche en communication (CERCOM), à l’occasion de la 3e édition de sa Tribune mensuelle, a porté sur le thème : « Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), ODD et promotion des entreprises en Côte d’Ivoire : État des lieux et enjeux ».
Le directeur du CERCOM, le Professeur Jules Evariste Toa Agnini a indiqué que la Tribune mensuelle du CERCOM se veut une lucarne offerte aux enseignants-chercheurs et chercheurs, aux étudiants et à tous les professionnels des métiers de la communication et affiliés pour présenter leurs travaux de recherches en début de chaque mois.
Le Professeur Jules Evariste Toa Agnini a relevé que le choix de la thématique de la présente session « vise à irriguer dans l’esprit des chercheurs et des étudiants les défis et les innovations apportées par la communication RSE au profit des entreprises en Côte d’Ivoire ».
Le représentant de l’ONUDI a déclaré que « notre rôle, c’est de partager notre expertise, notre savoir-faire, notre expérience internationale sur ces questions et voir comment nous pouvons accompagner la Côte d’Ivoire et toutes les composantes de la société ivoirienne ».
L’ONUDI, dira-t-il, soutient « le gouvernement, le secteur privé, le milieu universitaire, le milieu de la recherche pour pouvoir accomplir et jouer ce rôle pour la promotion de la RSE et des ODD en Côte d’Ivoire et surtout pour voir comment les acteurs clés que sont le secteur privé et les entreprises peuvent contribuer à atteindre ces objectifs ».
Selon Tidiane Boye, en Côte d’Ivoire, la RSE est sujette à un manque de décret et d’une accélération du processus de la prise des textes. Or, une entreprise qui pratique la RSE va chercher à avoir un impact positif sur la société, à respecter l’environnement tout en étant économiquement viable.
M. Boye a soutenu que les entreprises qui s’engagent à mettre en place la RSE, devront intégrer de façon volontaire, au-delà du cadre légal qui leur est imposé, les bonnes pratiques en s’ouvrant à de nouveaux modèles économiques, entre autres, l’économie circulaire.
Il a fait observer que chaque pays devrait booster les ODD selon sa stratégie de développement. Le point à mi-chemin de l’agenda 2030 des ODD, indique que les ODD connaissent un retard dans tous les pays, particulièrement en Afrique. Et ce, en raison des problèmes de financement et de bonne gouvernance.
Les domaines dans lesquels il faut accélérer les actions pour pouvoir faire en sorte de s’approcher de l’atteinte des ODD à l’horizon 2030 sont les systèmes alimentaires, l’accès à l’énergie, la connectivité digitale, l’éducation, l’emploi, la protection sociale, le changement climatique, la biodiversité et la pollution, a-t-il poursuivi.
Les acteurs devront ensuite faciliter l’identification et le développement de réserves de projets nationaux bancables et prêts à être commercialisés, avec la participation des secteurs public et privé, notamment en donnant accès à une expertise reconnue à l’échelle internationale.
M. Boye a noté que l’ONUDI, dans son engagement à soutenir le développement industriel et durable, a mis en place des stratégies clés pour appuyer les entreprises et en particulier les PME. Ces stratégies visent à stimuler l’innovation, le développement local, les compétences techniques et l’intégration des technologies.
Ces stratégies reposent sur quatre piliers, notamment, le programme de modernisation et d’innovation des entreprises (PMIE), le développement du contenu local à travers la sous-traitance et les bourses de sous-traitance et de partenariat, le renforcement des compétences techniques et la transition numérique grâce à l’Industrie 4.0.
AP/APA