Le Botswana prévoit d’introduire une loi qui devra régir le financement des partis politiques, une mesure importante visant à renforcer la transparence dans l’une des démocraties les plus célèbres d’Afrique.
Le financement des partis politiques du Botswana par les caisses de l’Etat est une question d’actualité depuis février dernier, lorsque la ministre des Finances, Peggy Serame, a annoncé que le gouvernement avait décidé d’allouer 34 millions de pesos (environ $2,5 millions au taux de change de l’époque, qui était de 13,50 pesos pour 1 dollar américain) au financement des partis politiques.
Cette annonce a suscité, au cours des derniers mois, des appels au gouvernement pour qu’il consulte largement les partis politiques et les autres organisations de la société civile qui ne font pas partie de l’espace politique conventionnel.
Au cours des quatre derniers mois, le gouvernement a convoqué trois conférences multipartites pour solliciter l’avis des parties prenantes sur une proposition de loi visant à régir le financement des partis politiques.
Le ministre de la présidence de l’Etat, Kabo Neale Sechele Morwaeng, a présenté un projet de loi sur le financement des partis politiques lors de la dernière conférence multipartite qui s’est tenue à Gaborone jeudi dernier.
Il a souligné l’engagement du gouvernement en faveur de la consultation, notant que cela garantirait que le projet de loi reflète les contributions et l’appropriation de toutes les parties concernées.
Le Botswana est l’une des démocraties les plus durables d’Afrique, ayant toujours fait preuve d’un engagement en faveur des principes démocratiques depuis son accession à l’indépendance en 1966.
Le pays a maintenu un environnement politique stable, caractérisé par des élections régulières, libres et équitables.
Le Parti démocratique du Botswana a été la force politique dominante, mais le système multipartite permet une participation et une concurrence politiques actives.
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