Koné Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul, ex-directeur du protocole de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, figure parmi les bénéficiaires de cette grâce présidentielle.
Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a pris cette décision ce jeudi 22 février 2024, lors d’une réunion du Conseil national de sécurité, tenue à la présidence de la République, portant sur la situation sécuritaire générale du pays et le bilan sécuritaire de la CAN 2023.
Il a salué l’esprit de fraternité, d’union et de cohésion dont le peuple ivoirien a fait preuve durant cette compétition. Dans ce contexte, et conformément à son engagement d’œuvrer à la consolidation de la paix dans le pays, il a accordé une grâce présidentielle à des personnes civiles et militaires.
Selon le communiqué du Conseil national de sécurité, présidé par le président Alassane Ouattara, il s’agit de personnes qui ont été « condamnées pour des infractions commises lors des crises post-électorales ou pour atteintes à la sûreté de l’Etat ».
Parmi ces personnes, figurent le général Brunot Dogbo Blé, l’ex-commandant de la garde Républicaine sous l’ère Laurent Gbagbo, Paulin Gnatoa Katet, Jean-Baptiste Kouamé Kassé et Koné Kamaraté Souleymane, ex-directeur du protocole de Guillaume Soro.
En outre, le président de la République a instruit le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme à l’effet de prendre les dispositions appropriées auprès du Parquet concernant les mises en liberté provisoire de six personnes en détention préventive, dans le cadre des procédures liées aux infractions commises lors des crises post-électorales ou pour atteintes à la sûreté de l’Etat.
Sur instruction du chef de l’Etat, une rencontre s’est tenue le mercredi 21 février 2024, à la Primature entre le Premier ministre, Robert Mambé, et les associations des victimes, en vue de leur réitérer la compassion et le soutien de l’Etat et les exhorter au pardon.
Dans cet élan, le chef de l’Etat a donné des instructions au Premier ministre afin de prendre des mesures immédiates pour l’érection, dans les plus brefs délais, d’un Mémorial en hommage aux victimes des graves crises que la Côte d’Ivoire a connues, ces dernières années.
Ce monument commémoratif, en plus de servir de lieu de mémoire, vise à inciter chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien à œuvrer, sans cesse, pour la paix afin que de tels crimes ne se reproduisent plus jamais dans le pays.
Plusieurs personnes civiles et militaires avaient été jugées et incarcérées à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts dans le pays. A la suite de cela, d’autres ont été condamnées pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
AP/APA