La ministre sud-africaine de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles Nkosazana Dlamini-Zuma, a ouvertement défié dimanche le président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Cyril Ramaphosa, à la tête du parti.
L’ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma (73 ans) confirme son intérêt pour diriger l’ANC. L’ANC domine la vie politique sud-africaine, remportant tous les scrutins nationaux et locaux depuis l’abolition de l’apartheid en juin 1991.
Candidate malheureuse en 2017, Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est à nouveau lancée dans la course à la direction du parti au pouvoir.
Elle a dénoncé la règle du « step-aside » (se mettre à l’écart) du parti comme étant injuste, affirmant qu’elle était en partie responsable de l’exacerbation des divisions dans les rangs de l’ANC.
Elle a déclaré que cette règle, qui oblige tout haut responsable de l’ANC poursuivi en justice à quitter ses fonctions jusqu’à ce qu’il soit blanchi par la justice, était incompatible avec la constitution du pays. Elle a insisté sur le fait que le parti devait défendre la justice et non « déclarer les gens coupables et leur demander de prouver leur innocence ».
Nkosazana Dlamini-Zuma a été ministre de la Santé dans le gouvernement de Nelson Mandela (1994-1999), puis ministre des Affaires étrangères dans celui de Thabo Mbeki (1999-2009) et ministre de l’Intérieur sous l’égide de Jacob Zuma, son ancien époux (2009-2012).
Membre du Comité exécutif national du parti, Mme Dlamini-Zuma se considère comme une alternative à la présidence de l’ANC lors de la prochaine conférence élective qui aura lieu en décembre prochain. Elle a occupé le poste de Présidente de la Commission de l’Union africaine (Ua) de 2012 à 2016.
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