L’objectif de l’atelier qui s’est tenu à Dakar est de renforcer les capacités des acteurs locaux dans le suivi et la mise en œuvre de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité, visant à soutenir le rôle des femmes dans la stabilité régionale.
Dans le cadre de son engagement pour renforcer l’inclusion des femmes dans les processus de paix et de sécurité, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé un atelier de trois jours à Dakar, au Sénégal.
Cet événement, tenu en partenariat avec le ministère sénégalais de la Famille et de la Solidarité, a permis aux participants de se familiariser avec le Cadre continental des résultats (CRF) pour le suivi et le rapport de la mise en œuvre de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité (WPS), en référence à la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’Onu, rapporte une note parvenue ce jeudi à APA.
Mme Regina Chika Aja-Oriuwa, représentant la Directrice des affaires humanitaires et sociales de la Cédéao, Dr Sintiki Tarfa Ugbe, a ouvert l’atelier en rappelant l’importance de cet agenda pour l’Afrique de l’Ouest.
« La Cédéao s’engage à renforcer la responsabilité et l’engagement des États membres dans l’implémentation de l’agenda WPS via l’outil CRF, qui permettra de coordonner et suivre les actions menées au Sénégal, » a-t-elle affirmé.
Elle a salué le rôle des femmes sénégalaises dans la médiation et la cohésion sociale, tout en soulignant l’utilité de cette formation pour documenter leurs contributions et évaluer les progrès accomplis.
Mme Tamwakat Elizabeth Golit, experte en Femmes, Paix et Sécurité au sein du projet Giz-Epsao, a remercié la Cédéao pour ses efforts dans la mise en œuvre du CRF. Elle a rappelé que des données précises sont essentielles pour orienter les politiques et mobiliser des ressources en faveur des initiatives de paix et sécurité impliquant les femmes.
« La politique de développement féministe de l’Allemagne s’aligne sur le CRF en faveur des droits, ressources et représentations des femmes, » a-t-elle ajouté, en réitérant l’engagement de la GIZ dans le soutien à l’agenda WPS.
Pour sa part, Mme Maimouna Dièye, ministre sénégalaise de la Famille et de la Solidarité, représentée par Mme Astou Fall, a souligné l’engagement du Sénégal dans la promotion de la paix et de la sécurité. Cette vision, intégrée dans le cadre de la vision « Sénégal 2050 », place les femmes et les jeunes au cœur des transformations sociales pour un pays uni et prospère.
Le 2e Plan d’action national sur la Résolution 1325 s’inscrit dans cet esprit, rappelant le rôle essentiel des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
L’atelier, qui a réuni plus de 30 participants issus de divers secteurs (ministères, OSC, agences gouvernementales, et organisations de femmes et de jeunes), a également débouché sur des perspectives concrètes.
Les participants ont recommandé l’organisation d’un forum rassemblant des femmes leaders du sud du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée-Bissau pour renforcer leurs compétences en médiation et en négociation dans leurs communautés respectives.
Ils ont par ailleurs proposé de collaborer avec le ministère de la Famille pour impliquer les partenaires au développement dans l’exécution de leurs projets.
Ce programme a été soutenu par le projet Epsao de la Cédéao, cofinancé par l’Union européenne et le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), et mis en œuvre par la Giz, témoignant de l’alliance stratégique entre ces acteurs pour promouvoir un environnement de paix, avec les femmes comme catalyseurs de stabilité en Afrique de l’Ouest.
ARD/Sf/te/APA