Les ministres chargés des questions du genre des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté une position commune pour mettre un terme aux mariages des enfants dans la région, a-t-on appris dans un communiqué publié mercredi par le département de la communication de la Commission de l’institution sous-régionale.
Les ministres ouest-africains ont également fait une déclaration politique lors de la réunion ministérielle qui s’est tenue pendant le week-end dans la capitale nigériane à propos de l’adoption de la politique de la CEDEAO sur les enfants et de son plan d’action stratégique 2019-2023.
Au cours de la réunion, ils ont pris l’engagement «de promouvoir le maintien de tous les enfants dans des systèmes éducatifs de qualité formels ou alternatifs jusqu’à l’âge de 18 ans, de manière obligatoire, avec une progression vers la gratuité».
Les ministres ont par ailleurs demandé la conception de « politiques et programmes éducatifs tenant compte de la problématique homme-femme » tout en appelant à lutter contre les stéréotypes sexistes, à la violence sexiste et au mariage d’enfants.
Afin de garantir la protection des droits des enfants, les ministres ont également souligné la nécessité d’une coopération globale au niveau régional et national, afin de mobiliser un soutien financier et technique pour la planification, la mise en œuvre des lois et des politiques, le suivi et l’évaluation des mesures prises pour mettre fin au mariage des enfants.
Siga Fatima Jagne, la Commissaire aux affaires sociales et au genre de la Commission de la CEDEAO, a réitéré au cours de la réunion son engagement à mobiliser et allouer les ressources nécessaires pour traiter les multiples problèmes qui touchent les enfants en Afrique de l’Ouest.
« Les données disponibles montrent que la prévalence du mariage précoce dans l’espace CEDEAO est d’environ 42% chez les filles et de 3% chez les garçons, » a-t-elle fait savoir.
Pour sa part, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Mohamed Fall, s’est félicité de l’adoption du cadre stratégique de la CEDEAO pour renforcer les systèmes de protection de l’enfance.
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