La Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC, sigle anglais) de la Gambie a commencé, lundi, à entendre les témoignages de victimes présumées de violations des droits de l’homme commises par l’ancien président Yahya Jammeh.
Les audiences porteront sur les événements post coup d’État de 1994 qui a porté Jammeh au pouvoir pendant de 22 ans au cours desquels des violations flagrantes des droits humains ont été commises.
Depuis sa création par une loi de l’Assemblée nationale en 2017, cette commission de onze membres encourage les témoins et les victimes potentielles à se présenter et à enregistrer leurs déclarations pour accélérer le travail de la commission.
Elle a pour mission d’enquêter et d’établir la vérité sur les accusations de violations portées contre Jammeh et ses alliés.
Jammeh, 53 ans, qui a perdu son fauteuil présidentiel lors des élections de décembre 2016 face à l’actuel président Adama Barrow et vit en exil en Guinée équatoriale, est accusé d’avoir orchestré le meurtre, la torture et la disparition forcée de nombreux opposants politiques, activistes et critiques.
Ebrima Chongan, un ancien officier militaire qui a résisté sans succès au coup d’Etat de Jammeh en 1994, a été le premier à témoigner ce 7 janvier 2019.
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