Quatre femmes sur cinq sont spoliées à l’occasion du décès de leur l’époux au Gabon, a affirmé samedi à Libreville, la président de l’ONG l’Observatoire des droits de la femme de la parité (ODFP), Honorine Nzet Biteghe, à l’occasion de la journée internationale des veuves célébrée le 23 juin de chaque année.
« Quatre femmes sur 5 cinq subissent des violences à l’occasion du décès du mari par les membres de la famille du disparu. Je vous exhorte donc à rechercher la bonne information afin de défendre vos droits », a expliqué Mme Nzet Biteghe lors de la clôture de la caravane de sensibilisation initiée depuis le 12 juin dernier par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO).
La journée internationale de la veuve célébrée par anticipation au Gabon a permis à la caravane d’édifier les femmes, mais aussi les hommes sur leurs droits en cas de décès d’un des conjoints, notamment le droit successoral contenu dans le Code civil gabonais.
« Les femmes, vous devez comprendre que le droit vous protège lorsque vous êtes légalement mariés avec votre conjoint. Nous avons rencontré des situations où une femme ne détient pas une copie de son acte de mariage, ni même les actes de naissance de ses enfants », a déploré Mme Nzet Biteghe, ancienne ministre et magistrat de formation, très engagée dans la défense des veuves et des orphelins.
En dépit d’un Code civil protégeant la veuve et l’orphelin, les us et coutumes demeurent encore vivaces au Gabon. Face ce péril sociétal, la Première dame du Gabon à travers un plaidoyer a réussi à faire instituer en 2010 par l’ONU, la journée internationale de la veuve célébrée le 23 juin de chaque année.
PIM/te/APA