Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré que son gouvernement avait entamé des négociations pour résoudre l’escalade des conflits frontaliers avec les pays voisins, le Soudan et le Soudan du Sud.
S’adressant à la Chambre basse du Parlement mardi, M. Ahmed a déclaré que des différends frontaliers opposaient l’Éthiopie et le Soudan depuis 60 ans.
Cette remarque fait suite aux inquiétudes exprimées par les Éthiopiens sur le fait que l’armée soudanaise a récemment pénétré de 200 kilomètres en territoire éthiopien, déracinant les agriculteurs et les habitants des zones frontalières. De même, des groupes armés du Soudan du Sud ont pris le contrôle de certaines zones dans l’Ouest du pays.
Le gouvernement négocie avec les deux États voisins et à la mis en place une Commission ministérielle pour résoudre pacifiquement les différends frontaliers, a déclaré M. Ahmed, ajoutant qu’une solution durable pourrait être trouvée après la démarcation de la frontière.
Il a rappelé qu’il avait discuté de la question frontalière avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, en marge du 39e sommet de l’IGAD à Nairobi, au Kenya, et qu’ils avaient convenu de résoudre les problèmes par le dialogue.
Selon le Premier ministre, les dirigeants ont discuté de questions bilatérales et régionales et ont convenu de travailler ensemble pour résoudre pacifiquement les différends qui les opposent.
Répondant à une question relative à la frontière avec le Soudan du Sud, M. Ahmed a déclaré que le gouvernement Sud-Soudanais n’avait pas l’intention d’attaquer l’Éthiopie et d’envahir les zones frontalières Toutefois, des éleveurs possédant plus de 20 000 têtes de bétails sont entrés en Éthiopie à la recherche de pâturages, a-t-il souligné.
MG/abj/lb/APA