Le Programme alimentaire mondial (PAM) a appelé les dirigeants du G7 à s’engager davantage pour faire face aux crises alimentaires qui se produisent au Soudan, en Haïti et dans la région du Sahel où de plus en plus de personnes sont poussées vers la faim.
« L’année dernière, les dirigeants du G7 ont obtenu des résultats salvateurs dans la lutte contre la faim. Des millions de personnes ont bénéficié d’une aide indispensable et des pays comme la Somalie ont été éloignés du bord de la famine », a déclaré mardi Cindy McCain, directrice exécutive du Pam, dans un communiqué.
Malheureusement, la crise alimentaire mondiale n’a pas disparu et des situations comme celles du Soudan et d’Haïti jettent de l’huile sur le feu », a déclaré Cindy McCain, directrice exécutive du Pam.
Les combats au Soudan ont déplacé des centaines de milliers de personnes et poussé des millions d’autres à la famine. Le Pam estime qu’entre 2 et 2,5 millions de personnes supplémentaires souffriront d’insécurité alimentaire aiguë au cours des prochains mois en raison des combats en cours, ce qui portera le nombre total de personnes dans le pays à 19 millions, un chiffre record.
En Haïti, la faim resserre son étau alors que l’insécurité, la violence et l’aggravation des difficultés économiques plongent les Haïtiens en situation d’insécurité alimentaire dans une crise encore plus profonde.
On estime à 4,9 millions le nombre de personnes souffrant de faim aiguë dans le pays, soit environ 45 % de la population.
De même, dans la région du Sahel en Afrique, de nouvelles flambées de violence dans des endroits tels que le Burkina Faso provoquent la faim parmi les populations qui fuient et celles dont la vie et les moyens de subsistance ont été bouleversés par le conflit.
Le PAM appelle les pays du G7, qui ont tous augmenté leur financement en 2022, à continuer de financer l’aide alimentaire pour les centaines de millions de personnes touchées par la crise alimentaire mondiale et les millions de nouveaux affamés depuis l’année dernière.
Il demande également un soutien politique pour d’autres actions qui permettraient d’atténuer la crise. Il s’agit notamment d’œuvrer à la poursuite de l’initiative céréalière de la mer Noire, d’assurer un approvisionnement adéquat en engrais et de soutenir les programmes visant à accroître la production des petits exploitants agricoles.
MG/as/lb/APA