Amnesty International a demandé mardi au gouvernement d’eSwatini de libérer les militants politiques arrêtés lors des manifestations pour la sauvegarde de la démocratie au cours des derniers mois et de cesser de recourir à une force excessive pour réprimer les manifestants pacifiques.
Dans une pétition, le groupe de défense des droits a exigé « la fin de la répression du droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
« Que tous les manifestants pacifiques arrêtés par la police royale d’eSwatini sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, notamment la loi sur la suppression du terrorisme et la loi sur l’ordre public, soient libérés et toutes les accusations portées contre eux soient abandonnées », indique la pétition.
Plus de 1.000 manifestants auraient été arrêtés et détenus de manière arbitraire. Certains d’entre eux ont été libérés par la suite, mais beaucoup sont toujours détenus pour avoir enfreint la loi sur la suppression du terrorisme et la loi sur l’ordre public.
Au moins 80 personnes ont été tuées et plus de 200 autres hospitalisées depuis que les militants pour la défense de la démocratie sont descendus dans la rue en juin pour réclamer des réformes politiques.
« Le Premier ministre Cleopas Dlamini doit immédiatement ordonner à la police royale et à l’armée d’eSwatini de cesser d’utiliser des balles réelles et des gaz lacrymogènes, ainsi que toute autre forme de force excessive pour réprimer les manifestants pacifiques ».
Les manifestations ont été déclenchées par la mort mystérieuse d’un étudiant en droit de 25 ans, Thabani Nkomonye, en mai, qui aurait été victime de la violence policière.
Les manifestants, menés par de jeunes militants, exigent des réformes démocratiques dans cette dernière monarchie absolue d’Afrique où le militantisme politique est réprimé depuis des années.
JN/fss/cgd/APA