Trois personnes sont mortes ce mardi à Khartoum, durant des affrontements entre les militaires et des dizaines de milliers de Soudanais qui manifestaient à nouveau devant le quartier général de l’armée à Khartoum en vue d’obtenir le départ du président Omar El-Béchir.
Selon des sources médicales, 90 personnes ont également été blessées dans la répression des manifestations par les forces de sécurité pro gouvernementales qui cherchaient à disperser les manifestants.
Les trois morts de ce mardi portent à huit le nombre de décès enregistrés chez les populations en quatre jours de manifestations.
Agé de 75 ans, le président Béchir est au pouvoir depuis 1989 à la faveur d’un le coup d’État militaire. Il fait face au plus grand mouvement de protestation jamais enregistré dans le pays, depuis une décision de hausse des prix des denrées alimentaires.
Le ministre soudanais de l’Information, Hassun Asmail, a accusé l’opposition d’être responsable de la violence et a mis en garde contre le risque de « guerre civile ». «Les partis d’opposition refusent de répondre à l’appel au dialogue du gouvernement » a-t-il déploré.
En réponse à cet appel, les partis de l’opposition ont demandé au gouvernement d’écouter la volonté populaire et de remettre le pouvoir à la population soudanaise, qui a assez souffert du régime d’El-Béchir.
AR/as/pn/cat/APA