Au moins 4.155 personnes ont depuis 2018 été arrêtées et fait l’objet d’enquêtes sur des actes criminels liés à la corruption, a révélé jeudi le Bureau rwandais des enquêtes (RIB).
Les rapports du RIB indiquent qu’en 2018, 1.131 personnes impliquées dans 732 cas de malversation ont fait l’objet d’une enquête, contre 1.295 personnes impliquées dans 1.088 cas en 2019.
En novembre de cette année, 1.729 personnes liées à 963 dossiers ont également fait l’objet d’une enquête, selon le Secrétaire général du Bureau rwandais des enquêtes, le colonel à la retraite Jeannot Ruhunga.
La majorité des personnes arrêtées est constituée d’individus faisant face à des accusations de détournement de fonds qui sont maintenant considérés comme des crimes de corruption.
En juillet de cette année, le ministre de la Justice, Johnston Busingye, a déclaré que le gouvernement faisait ses poursuites pour des affaires portant sur 11 milliards de francs rwandais (Rwf) qu’il espérait récupérer sur des dossiers de corruption et de mauvaises gestion de fonds publics qu’il a remportés devant les tribunaux.
« La culture et la mentalité des Rwandais étaient de ne pas ressentir le besoin de payer quand ils devaient de l’argent au gouvernement. Nous avons alors décidé que cela ne pouvait plus continuer et avons compilé une liste de tous ceux qui doivent de l’argent au gouvernement, le cas le plus ancien que nous ayons date de 2000 », a déclaré le haut responsable rwandais.
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