L’Ethiopie va procéder prochainement à l’enregistrement des armes à feu privées, a appris APA mardi de source officielle.
Au début de l’année, le parlement éthiopien avait approuvé une nouvelle loi sur l’administration et le contrôle des armes à feu visant à limiter la possession de telles armes après une montée des violences ethniques régionales, dues à la prolifération des armes légères entre des mains privées.
« Aucune partie ne peut posséder, acheter, vendre ou transférer des armes à feu à l’insu du bureau gouvernemental concerné », a déclaré la ministre de la Paix du pays, Muferiat Kamil, lors d’un point de presse.
« Bien que la vente et l’achat d’armes à feu en Ethiopie soient illégaux, la pratique de la possession d’armes dans le pays a augmenté, en particulier dans les régions où la détention d’armes est considérée comme un prestige », a-t-elle déclaré.
Selon la ministre, les institutions ou les individus qui ont des licences pour leurs armes légères ne peuvent plus les détenir à moins de les faire enregistrer à nouveau sur la base de la nouvelle législation.
La nouvelle loi sur l’administration et le contrôle des armes à feu vise à sensibiliser le public aux inconvénients du port d’armes à feu et à convaincre le public éthiopien que l’Etat est habilité à porter des armes à feu pour maintenir la paix et la sécurité des citoyens.
La nouvelle loi interdit également de porter ce que l’on appelle des armes silencieuses, notamment des poignards, des épées, des couteaux, une lance, une lame et une flèche.
La prolifération des armes légères a été en partie la cause des centaines de meurtres notés dans les conflits ethniques et religieux survenus au cours des deux dernières années en Ethiopie.
MG/abj/fss/te/APA