Plus de 160000 personnes, dont près de 18.000 déplacées dans tout le Kenya, sont affectées par des inondations ou des glissements de terrain depuis octobre dernier, a révélé jeudi la Croix-Rouge du Kenya (KRCS).
Selon l’organisme humanitaire, au moins 120 personnes seraient mortes, dont 72 lors d’un glissement de terrain le week-end dernier dans le comté de West Pokot, au nord-ouest du Kenya.
Des infrastructures d’une valeur indéterminée, notamment des routes et des ponts, ont été endommagées, ce qui entrave l’efficacité des interventions humanitaires dans les zones touchées.
La plupart des régions du pays continuent d’enregistrer des précipitations supérieures à la moyenne depuis le début des pluies en octobre.
Le Département météorologique du Kenya a attribué les fortes pluies à un réchauffement inhabituel de l’océan Indien, phénomène connu sous le nom de dipôle de l’océan Indien qui se produit environ tous les dix ans, provoquant des pluies destructrices et des inondations en Afrique orientale.
« Selon le Centre national d’opérations en cas de catastrophe (NDOC) du gouvernement, les inondations soudaines et fluviales ont touché au moins 31 des 47 comtés du Kenya, y compris dans les régions du centre, du littoral, de l’est, du nord, de Nyanza, de la vallée du Rift et de l’ouest, et dans les zones urbaines de Nairobi et Mombasa », a déclaré la Croix-Rouge kenyane dans son dernier bulletin.
Selon le Département météorologique du Kenya, de fortes pluies devraient se poursuivre dans tout le pays au cours des prochaines semaines, principalement en raison des mesures positives du dipôle de l’océan Indien.
Des alertes aux inondations ont été émises en particulier pour les régions côtières, septentrionales et occidentales du pays, avec des risques de glissements de terrain et de coulées de boue dans certaines parties des hautes terres centrales et certaines parties de la vallée du Rift, notamment les comtés de Pokot Ouest, Elgeyo Marakwet et Nandi.
Le Kenya était déjà confronté à une augmentation de la faim avant les inondations, avec 3,1 millions de personnes qui devraient être en crise et des niveaux d’insécurité alimentaire d’urgence depuis octobre, selon le dernier rapport de la Classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire (IPC).
JK/abj/lb/te/APA